Martinique. La Société d’aménagement et d’équipement de Fort-de-France en petite forme

La Chambre régionale des comptes s’est penchée sur ceux de la Société d’aménagement et d’équipement de Fort-de-France (SOAME).

La Société d’économie mixte de la ville de Fort-de-France (SEMAFF), devenue SOAME, a été créée en 1988 par la commune de Fort-de-France pour réaliser, sur mandat de la ville, à titre principal, ou d’autres collectivités, des opérations d’aménagement, de construction de logements ou de bureaux, et assurer des prestations de maîtrise d’ouvrage.

Ses principaux actionnaires sont, outre la ville de Fort-de-France, la région Martinique jusqu’en 2016, la communauté d’agglomération du centre de la Martinique (CACEM) et la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

En 2019, elle a changé de dénomination et s’appelle désormais Société d’aménagement et d’équipements (SOAME).

Principal client depuis sa création jusqu’en 2018, la ville de Fort-de-France a fait peser sur la SEMAFF une part importante de ses besoins de financement, jusqu’à entraîner la faillite de la SEM si la Caisse des dépôts et consignations et l’Agence française de développement n’étaient pas venues à son secours entre 2011 et 2015 en acceptant d’aménager le remboursement de prêts, tout en exigeant un assainissement de son fonctionnement.

Elle prôné l’allégement des charges de personnel excessives, la diversification des métiers et des clients, une plus grande rigueur dans la récupération de ses créances auprès de son client principal.

En 2017, la SEMAFF a commencer à émerger d’une crise qui aura duré plus de huit ans. Toutefois, en 2018, les comptes se sont de nouveau dégradés, les charges de fonctionnement, notamment de personnel, croissant plus vite que l’augmentation du chiffre d’affaires.

Si la comptabilité de la société est fiable et bien tenue, les indicateurs de gestion et la rentabilité de l’entreprise demeurent plutôt médiocres pour le secteur.

Le niveau d’activité est en baisse et la diversification entamée il y a quelques années ne lui donne pas encore de perspectives suffisamment solides pour envisager sereinement l’avenir.

Au vu de ces constats, la chambre a émis trois recommandations de performance.

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