Morte samedi 29 janvier en baie de Fort-de-France, la baleine à bosse a été examinée ce lundi. La dépouille du cétacé a été tractée très au large des côtes.
Les seuls examens externes réalisés ce lundi par le Rocem (Réseau d’observation des cétacés échoués), compte tenu du volume imposant du mammifère, ne permettent d’établir avec certitude les raisons de son échouage. La baleine de près de 11 mètres, pesait entre 10 et 15 tonnes. « Il est assez rare de trouver des baleines à bosse dans la baie de Fort-de-France, à ce niveau, constate Jeffrey Bernus, de Caribbean Cetacean Society. Depuis des années, le trafic maritime y est très dense. Nous sommes assez tristes que notre première observation de baleine à bosse de l’année soit une baleine morte. »
Des causes qui restent à définir
La jeune femelle, blessée et affaiblie, s’est retrouvée en grande difficulté dans la baie de Fort-de-France, ce samedi 29 janvier. Les personnes présentes sur place ont tenté – en vain – de lui porter secours, notamment en la remorquant au large.
L’examen externe n’a pas révélé de trace d’hélice, ni de collision, ni d’enchevêtrement. Pour l’instant, ces causes sont écartées. « Ce qui est le plus probable, c’est que l’animal a été désorienté et s’est échoué et en serait mort, commente Jeffrey Bernus, de Caribbean Cetacean Society. Les autres causes possibles sont la pollution acoustique par exemple qui peut désorienter les cétacés qui utilisent les ondes sonores pour se déplacer. »
Un accident de plus…
L’échouage en baie de Fort-de-France vient s’ajouter aux précédents observés en Guadeloupe et à la Dominique,
En janvier, deux enchevêtrements de baleine dans des casiers de pêche, à la Dominique et au large de la Côte sous-le-vent, en Guadeloupe, ont été signalés. En Guadeloupe, l’intervention du réseau Echouage, le mammifère a pu être sauvé. Deux collisions avec des baleines en Guadeloupe et en Martinique sont aussi à déplorer au mois de janvier.
