En Martinique, la pandémie à la Covid-19 prend de l’ampleur. Jeudi 5 août, Serge Letchimy, président de la Collectivité territoriale de la Martinique, a quitté l’Hôtel de la CTM pour rendre visite aux professionnels de médecine aux administratifs du Centre hospitalier universitaire de la Martinique.
Ce qu’il a entendu, ce qu’il a vu l’ont laissé abattu. C’est en larmes que Serge Letchimy a répondu aux questions des médias, disant son effarement à voir les corps des morts de la Covid-19 dans des sacs plastique à la morgue. Faute de place dans les casiers réfrigérés.
Quelques jours plus tôt, Catherine Conconne, sénatrice de la Martinique, avait mis en garde les Martiniquais : « On est en situation de chaos ».
« Une personne positive en contaminait des dizaines et des dizaines, a expliqué la sénatrice sur France Info. On a deux fois plus de personnes en réanimation que de places disponibles. On est en train d’atteindre des sommets qu’on n’avait jamais atteints », s’est-elle inquiétée.
« Les gens étaient rétifs à la vaccination. Voilà le résultat », a ajouté Catherine Conconne. « C’est la fin de la fête. On est obligés de passer à un stade supérieur », a-t-elle déploré, citant le couvre-feu et le énième confinement des Martiniquais.
« Faire un effort supplémentaire »
Dans une vidéo, Jean-Philippe Nilor, député de la Martinique, déplore la situation catastrophique de la Martinique, rappelle qu’il est contre la vaccination obligatoire et demande que l’on respecte les gestes barrières.
Il appelle à un sursaut des Martiniquais qui doivent s’unir contre la maladie. Il demande aux jeunes « de faire un effort supplémentaire, d’éviter les rassemblements sauvages, les sorties en bateaux, les fêtes et rassemblements qui concourent à l’aggravation de la situation. »
« On nous a empoisonnés avec des taux de sucres importants (?), poursuit-il, on nous a empoisonné avec la chlordécone et d’autres pesticides… qui expliquent qu’on ait cette défiance devant les décisions de nos gouvernants. »
« C’est normal qu’on fasse preuve de défiance. Je suis opposé à l’injection forcée. » Il reconnait que ce n’est pas l’objet de ce poste.
« Trop de personnes en France seraient bien heureuses de voir que la situation s’aggrave chez nous pour nous pointer du doigt… Dire qu’il ont voulu résister, qu’ils n’ont pas voulu entendre et voilà… » Appel à la fierté.
« Il faut mettre le paquet sur le respect des gestes barrières », conclut-il.