Le report de la loi du 5 août 2021 sur l’obligation vaccinale des soignants est toujours d’actualité.
Les syndicats multiplient les prises de position pour tenter d’apaiser la situation entre les hôpitaux et leurs agents. Le syndicat Force Ouvrière (FO), après avoir quitté l’intersyndicale santé, a engagé des pourparlers avec la direction du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Martinique. Le syndicat a présenté, ce lundi 10 janvier, un bilan de ses premières rencontres.
Pour Jean-Pierre Jean-Louis, secrétaire général de FO santé : « Aucun agent ne peut être suspendu. Aucune condition n’est réunie pour appliquer cette loi scélérate et injuste : pas de cellule de reconversion, les conditions d’application de la rupture conventionnelle ne sont pas suffisamment définies, la plateforme d’écoute est inappropriée, avec une pénurie de personnel, beaucoup de patients à prendre en charge ».
Le responsable syndical poursuit en rappelant le souhait du syndicat de voir un report de la loi pour le personnel santé de Martinique.
Des équipes médicales exténuées
Le CHU de Martinique est de plus en plus sous tension depuis le début de la 5e vague au mois de décembre.
Les services sont d’ores et déjà saturés. Du 3 au 9 décembre, la Martinique a enregistré plus de 4 000 nouveaux cas et les prédictions ne sont pas encore à la baisse de la pression au niveau des hôpitaux.
La 5e vague frappe de plein fouet la Martinique, non épargnée déjà par les vagues précédentes. Les équipes sont exténuées.
Du côté de l’intersyndicale santé l’engagement de terrain se poursuit. Elle réfute les chiffres de vaccination du personnel soignant présentés par l’Agence régionale de santé (ARS) Martinique et s’attaque directement aux suspensions annoncées. « La menace de suspension de contrat se renforce. Certains ont déjà reçu un courrier de mise en demeure », expliquent les responsables syndicaux.
Rodolf Etienne