Martinique. Expo : Femmes, luttes et résilience avec Karine Gabon

En ce 8 mars, Journée internationale des Droits des femmes, la plasticienne guadeloupéenne Karine Gabon rencontre le public de Martinique avec quatre autres artistes de France hexagonale, d’Iran et de Martinique.

Exposition collective installée au Rond-point des arts (Schoelcher), Femmes, luttes et résilience permet à cinq artistes de partager leurs réflexions à travers leurs créations sur la situation des femmes. Une thématique à laquelle la plasticienne guadeloupéenne Karine Gabon est particulièrement sensible.

Aux côtés d’Hélène Jacob, Hamideh Hosseini, Jade Jacobelli et Domi Marajo-Sorrentino, Karine Gabon présente quatre œuvres sur acrylique, dont Cry of Silence qui sert de support à l’affiche. « Le lieu de l’exposition, le rond-point des arts est inédit, commente Karine Gabon. Pour moi qui n’ai pas peint depuis un moment, ce lieu, ouvert au grand public, était une bonne occasion d’entrer en contact avec le public de Martinique. »

« Dans tout combat, il y a une sensibilisation par l’image. »

Karine Gabon, plasticienne.

Baptisée Icônes, cette série propose quatre représentations de femmes qui traduisent leurs blessures, tout en révélant leur force intérieure.

« Je suis touchée par les violences faites aux femmes et qui perdurent depuis fort longtemps. Aujourd’hui encore, l’égalité homme/femme n’est pas présente dans notre société. Dans tout combat, il y a une sensibilisation par l’image, rappelle Karine Gabon. Par provocation, avec Cry of Silence, j’ai représenté une bouche hyper réaliste, très sensuelle, couturée pour symboliser la souffrance contenue qu’il peut y avoir quand on est dans une image stéréotypée de la femme. »

Une démarche militante

Femme africaine, élancée, munie d’une lance, en posture de guerrière, Never Again traduit la détermination de la femme prête à prendre les armes pour se battre !

Yeux fermés, torse nue, mains jointes, Infinity est une autre représentation de la femme iconique. « Plutôt que représenter la souffrance, je préfère dénoncer ce que subissent les femmes dans nos territoires, mais aussi dans le monde. La force intérieure des femmes leur permet de dépasser les souffrances. »

Après cette première présentation en Martinique, Karine Gabon entend poursuivre sa « démarche militante » avec la série Icônes.

Cécilia Larney

Schoelcher, Rond-point des arts. Jusqu’au 15 mars.

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