Une délégation d’une trentaine de membres de l’intersyndicale santé bloque les accès de la Collectivité Territoriale de Martinique, à Cluny, à Fort-de-France.
Depuis 6 heures, ce 23 décembre, une manifestation qui vient corroborer l’idée d’un redémarrage de la mobilisation intersyndicale autour de la question prioritaire de l’obligation vaccinale et du pass sanitaire, après le blocage, la veille, des accès de l’Agence régionale de la santé (ARS) Martinique, à Pointe des Sables, à Fort-de-France.
Par voie de communiqué de presse, ce jeudi, l’intersyndicale santé faisait connaître le bilan de ses dernières réunions internes.
« Une atteinte aux droits des travailleurs. »
L’intersyndicale considère ainsi que la date butoir du 31 décembre pour la prise d’une première injection du vaccin anti-Covid est une atteinte à leurs droits fondamentaux de travailleurs.
Dans le collimateur de l’intersyndicale, le gouvernement et ses représentants locaux, préfecture, Agence régionale de la santé (ARS), la Conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA), la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), les directions du privé, du libéral et du médico-social.
Syndicats et personnels soignants au pied du mur
« Ce 31 décembre 2021 est le début d’un nouvel enchaînement de menaces pour nous contraindre à l’injection d’une première dose. La voie est ouverte pour la suspension des contrats de travail sans salaire », estime l’intersyndicale.
Pour les syndicats de santé, c’est un message clair pour dire que « le mouvement engagé n’est pas en passe de céder aux injonctions gouvernementales et qu’ils entendent garder le terrain ».
Quelle suite ?
Avec ces deux blocages, on se demande quelle suite sera donnée au mouvement par les syndicats, et surtout, quelles seront les actions ou décisions qui seront prises, d’un côté comme de l’autre, au lendemain de la date butoir.
Alors que l’année 2021 débutait avec la vaccination contre la Covid-19, dont on connaît aujourd’hui les résultats, soit 40,4 % de la population des plus de 12 ans, pour janvier 2022, ce sont les syndicats et les personnels de santé qui se retrouvent au pied du mur.
Rodolf Etienne