Le préfet de Région Martinique, Jean-Christophe Bouvier, a tenu une conférence de presse. Il répond à l’émoi de la population après les fusillades des 12 et 15 juin qui ont fait 3 morts par balles.
Il répond aussi au courrier envoyé par le président de la CTM, Serge Letchimy, qui demandait, il y a deux jours aux ministres des Outre-mer — Gérard Darmanin et Jean-François Carenco — de prendre des mesures de toute urgence pour enrayer cette violence qui touche la Martinique.
Les données sont terribles : 16 homicides ont été commis depuis le début de l’année dont 12 par armes à feu. Il y a eu aussi 44 tentatives de meurtre depuis le début de l’année. Le taux d’homicide est de 5,96 pour 100 000 habitants, soit 6 fois supérieur à la moyenne nationale.
Que propose le préfet Bouvier ? De mettre des moyens en œuvre. Il rappelle les bons résultats obtenus par l’escadron de gendarmes mobiles en Martinique entre novembre 2022 et mai 2023. Cet escadron que Serge Letchimy voudrait voir revenir a fait 40 000 contrôles, interpelé 7 100 contrevenants aux lois.
Passons en revue les mesures décidées par le préfet, avec l’assentiment du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Tout d’bord, un groupe de trente gendarmes va être dispatché dans les brigades pour renforcer les effectifs. Une compagnie d’intervention de la police va être créée.
Systèmes passifs mais dissuasifs parce qu’ils permettent le renseignement, des caméras de surveillance supplémentaires vont être déployées à Fort-de-France, au à Basse Pointe, au Diamant, à Sainte-Marie, à Saint-Joseph.
L’obligation pour les navires entrant dans les eaux territoriales de se déclarer afin de mieux contrôler les équipages et leur cargaison sera sévèrement contrôlée.
Enfin, tous les acteurs de la sécurité — gendarmes, polices, douane — communiqueront sur un même réseau radio afin de faire mieux circuler l’information. Une formation sur du matériel nouveau pus performant a été promise.
Un scanner mobile sera installé en 2024 sur le port de Fort-de-France. Il servira à intensifier la lutte contre le trafic des stupéfiants. Une expérience va être tentée : associer des entreprises de sécurité particulièrement sérieuses au travail (non armé) des forces de l’ordre.