Jeudi 24 mars, dans la matinée, à l’occasion de la première rencontre officielle entre le nouveau directeur général, Jérôme le Brière, et les organisations syndicales du CHU de la Martinique, une trentaine de manifestants a tenté de perturber la réunion.
Six agents de sécurité qui les empêchaient de passer ont été bousculés puis aspergés au visage avec de la soude caustique.
Vendredi 25 mars, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, et Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, ont réagi. Ils dénoncent « l’agression lâche et violente dont ont été victimes les agents de sécurité du CHU de la Martinique. »
Ils ajoutent : « Bien que ces derniers aient immédiatement été pris en charge aux urgences, il est à craindre que leur acuité visuelle ne puisse être restaurée. Une action judiciaire est en cours. »
« Rien ne peut expliquer et encore moins justifier un tel acte qui a été manifestement prémédité et préparé, dénonce un communiqué des directeurs de l’ARS et du CHU. Il fait suite à plusieurs autres débordements et agressions physiques, et signe une progression du recours aux intimidations, aux menaces et à la violence. Aucune personne agissant de la sorte ne peut se prétendre soignant ou les représenter. »
Depuis le début du conflit, des médecins, des internes et des infirmières ont été agressés pour les contraindre à ne pas se rendre au travail ou à ne pas entrer des l’enceinte du CHUM.
Début février 2022, trois médecins du CHUM ont déposé plainte pour agression après avoir été pris à parti la veille par des manifestants opposés à l’obligation vaccinale des soignants, dont des dizaines ont dans la foulée décidé d’exercer leur droit de retrait. Les incidents depuis, se sont multipliés.
A plusieurs reprises, les forces de l’ordre ont été obligées de filtrer les entrées pour protéger les soignants (notre photo).