Depuis quelques jours, la question devient cruciale.
En Martinique, le week-end des 22 et 23 janvier, les premiers vidés sauvages ont eu lieu dans différentes communes de l’île. Des manifestations populaires non autorisées que le préfet de Martinique, Stanislas Cazelles, n’a pas manqué de condamner.
Ces défilés, dont un sur l’autoroute du Lamentin, n’ont pas tenu compte des gestes barrières, rassemblant des dizaines de personnes alors que les rassemblements sur la voie publique sont limités à 6 personnes. Plusieurs bradjaks ont également été saisis pour « nuisances sonores ».
Le carnaval vient défier la pandémie
Le carnaval vient, cette année encore, malmener les mesures barrières et défier la pandémie.
L’an passé, même si les vidés étaient interdits pour cause de Covid-19, la période du carnaval avait donné lieu à de nombreux rassemblements sauvages, engendrant plusieurs débordements. Pour le reste, le carnaval n’avait pas réellement été à la mesure de sa réputation. Les carnavaliers avaient dû retenir leur élan, la Martinique étant déjà prise dans les vagues successives de la pandémie.
A Fort-de-France : la sécurité d’abord
A ce jour, c’est le carnaval de Fort-de-France qui interroge prioritairement les responsables et organisateurs. La municipalité n’entend pas organiser de carnaval cette année, mais les responsables culturels de la ville disent « rester à l’écoute des associations, groupes à pied et carnavaliers ». Pour la municipalité de Fort-de-France, « il est possible de permettre à ceux qui souhaitent profiter du carnaval de le faire, mais en toute sécurité ». Des propositions sont actuellement en débats, assure le service culturel de la ville. Les jours gras sont programmés du 27 février au 2 mars.
Rodolf Etienne
Huis clos à Ducos
A Ducos, la solution trouvée par la municipalité est d’organiser un carnaval à huis clos à la cantine centrale de la commune. Ce carnaval est ainsi retransmis sur les réseaux sociaux de la municipalité. Une idée originale qui a déjà fait ses preuves en 2021.