Martinique. Conférences et documentaire en souvenir de Georges Gratiant

Avocat, homme politique président du Conseil général de Martinique, de 1946 à 1947, Georges Gratiant (1907-1992) a marqué son temps. La ville du Lamentin, dont il a été le chef d’édilité, lui rend hommage.

Georges Gratiant a été maire du Lamentin de 1959 à 1989.

Le 30e anniversaire de la disparition de Georges Gratiant donnera lieu à une série de manifestations. Organisées par la ville du Lamentin, le Barreau de la Martinique et l’école des avocats, elles se dérouleront sur deux jours, lundi 20 et mercredi 22 juin.

Sonjé Georges Gratiant débutera ce lundi 20 juin, dès 8 h 30 par un dépôt de gerbes au cimetière du Lamentin. Suivra, à partir de 9 h 30, au tribunal judiciaire de Fort-de-France, un colloque-hommage sous la présidence d’honneur du bâtonnier guadeloupéen, Roland Ezelin, et de Me Claudette Duhamel. Les interventions porteront sur le thème La liberté de parole de l’avocat dans la Cité. Sont attendus :

  • Le bâtonnier Georges-Emmanuel Germany sur le thème Les nouvelles frontières de la liberté
  • Maître Sarah Aristide : L’affaire Ezelin c/ France
  • Le vice-bâtonnier Sandrine Ragald Saint-Aimé : La jurisprudence de la Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) et la liberté d’expression de l’avocat

Conférence et projection

A partir de 18 h 30, une conférence sur Georges Gratiant se tiendra dans le hall de la mairie du Lamentin, avec Valérie-Ann Edmond-Mariette, Georges-Louis Lebon, 3e adjoint au maire et délégué à la culture de la ville du Lamentin, Georges Erichot, Secrétaire général du Parti communiste martiniquais.

Mercredi 22 juin, à 18 h 30, le marché couvert du Lamentin accueillera la projection du documentaire, Les 16 de Basse-Pointe, suivie d’un débat avec la réalisatrice Camille Mauduech.

Un documentaire historique

Le film, Les 16 de Basse-Pointe, revient sur un drame d’une violence extrême et le procès qui a suivi. En 1948, en Martinique, dans un climat de grève sur une habitation sucrière, un géreur, blanc créole, est assassiné de 36 coups de coutelas et retrouvé mort dans un champ de cannes de la plantation qu’il administre

Après une chasse à l’homme de plusieurs semaines, 16 coupeurs de cannes noirs sont arrêtés et maintenus en détention préventive pendant trois ans.
En 1951, leur procès, renvoyé à Bordeaux, ancien port négrier, avec l’assurance d’un verdict exemplaire et sans appel, deviendra le premier procès du colonialisme français aux Antilles.

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