Vendredi 15 octobre 2021, aux environs de 13 heures, la tension est montée d’un cran devant les portes du centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM). Deux soignants ont été arrêtés et menottés après un contrôle du passe sanitaire par les forces de l’ordre, postées devant les entrées de l’établissement.
D’après les témoignages, les deux soignants étaient venus assurer leur relève, un cabas à la main. C’est ce cabas, jugé « suspect », visiblement, par les forces de l’ordre qui aurait causé leur interception. Par ailleurs, on apprend que les deux soignants n’étaient pas munis de leur passe sanitaire. Les images de leur arrestation ont vite fait le tour des réseaux sociaux. La tension est montée quand les forces de l’ordre ont tenté d’emmener les soignants hors de l’hôpital. Des affrontements ont eu lieu entre forces de l’ordre et manifestants.
Un référé contre les syndicats de santé
« On a assisté à une véritable scène de guerre », ont déclaré certaines personnes présentes. De nombreuses vidéos en direct, via Facebook, ont relayé la situation notamment sur le site de l’UGTM-Santé.
L’intersyndicale appelle d’ailleurs au rassemblement ce samedi 16 octobre à la Maison des syndicats, à Fort-de-France ; le centre hospitalier universitaire de Martinique ayant déposé un référé à l’encontre des syndicats de santé, ce jeudi 14 octobre, contre le blocage des différents sites de l’établissement.
Rodolf Etienne
La Préfecture et l’ARS condamnent les violences au CHUM
Par ailleurs, le Préfet de Martinique, Stanislas Cazelles, et le Dr Jérôme Viguier, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) ont fait savoir de manière conjointe, par communiqué de presse, qu’ils « condamnaient les violences et dégradations qui ont eu lieu au sein du CHU de Martinique ». Ils renouvellent également « leur soutien à l’encadrement du CHUM engagé dans la sécurisation de l’activité hospitalière avec le passe sanitaire ».
