L’historien, ex-secrétaire général du Parti communiste Martiniquais (PCM) de 1963 à 1990, Armand Nicolas, est décédé ce samedi 29 janvier, au lendemain de son anniversaire, à l’âge de 97 ans.
Né en 1925, à Nice dans les Alpes-Maritimes, après des études supérieures de lettres et d’histoire à l’Université de la Sorbonne, à Paris, Armand Nicolas a été enseignant d’histoire dans plusieurs lycées de Martinique.
Armand Nicolas a largement contribué à la connaissance et à la diffusion de l’histoire et la culture de la Martinique. En tant qu’historien il a fait renaître la journée du 22 mai dans la mémoire collective en Martinique, redonnant à cette page d’histoire une place centrale et primordiale dans la pensée moderne martiniquaise.
L’Histoire de la Martinique en trois tomes
Professeur d’histoire-géographie au lycée Schœlcher, à Fort-de-France, en 1951, il milite au Parti Communiste (PC) aux côtés d’Aimé Césaire, dont il deviendra le secrétaire général en 1963. Aimé Césaire, lui, avait démissionné du PC en 1958 pour lancer le Parti Progressiste Martiniquais (PPM).
Armand Nicolas est considéré comme l’un des Martiniquais à avoir le plus œuvré pour la reconnaissance de la notion de « peuple martiniquais » et un historien de premier plan avec son Histoire de la Martinique en trois tomes, véritable référence en la matière. Avec sa mort, la Martinique perd l’un de ses plus brillants enfants.
Rodolf Etienne
