Le 16 août 2005, 152 familles martiniquaises perdaient un ou plusieurs proches dans le crash de l’avion de la West Caribbean au Venezuela. Chaque année, les familles se recueillent près du mémorial, au Carbet et ailleurs.
Le 16 août 2005, alors qu’ils revenaient d’un voyage au Panama, 152 Martiniquais ont trouvé la mort dans le crash de leur avion au Venezuela, ainsi que 8 membres d’équipage.
A 6 heures, ce 16 août, le vol 708 de la West Caribbean Airways décollait de Panama City en direction de la Martinique avec 160 personnes à son bord, dont 152 passagers martiniquais. Après moins d’une heure de vol, les commandes se mettaient à vibrer, une alarme retentissait dans le cockpit. L’avion perdait très vite de l’altitude. Le commandant désengageait le pilote automatique et tentait de cabrer l’appareil pour remonter. Peine perdue, il s’écrasait sur le ventre dans la montagne, au Venezuela. Aucun survivant n’était retrouvé dans les débris de l’avion de marque McDonnell Douglas.
L’enquête a duré dix ans, permettant de comprendre que l’appareil était surchargé, avec trop de bagages et trop de carburant. selon elle, et ça ressort de l’examen des boites noires, le facteur humain est au centre du crash : les pilotes auraient suivi la route préétablie sans prendre garde aux conditions météorologiques dégradées qui représentaient un obstacle supplémentaire pour un avion autant chargé.
L’instruction qui a duré dix ans, a exclu du champ des responsabilités la compagnie colombienne West Caribbean Airways. Quoiqu’en difficultés financières, son avion étant en conformité avec les règles de vol en Colombie. Du côté de l’agence de voyages, aucun manquement n’a été découvert, l’avion était en règle puisqu’autorisé par la DGAC… L’avion, quoique remisé pendant trois ans dans le désert de l’Arizona, dans un de ces cimetières d’avions qu’internet illustre souvent par des images aériennes montrant des avions alignés sur des étendues de sable, avait été semble-t-il correctement révisé depuis sa remise en service et il ne présentait aucun problème mécanique apparent. Trop chargé, avec des pilotes imprudents… Les conclusions du dossier.
Me Raphaël Constant, au nom des familles, avait déposé plainte contre la DGAC. La justice française a décidé d’un non-lieu dans cette affaire, mais cette décision ne passe pas.
Par sept arrêts du 25 avril 2018, la cour administrative d’appel de Bordeaux a confirmé que le crash qui a frappé un avion de la West Caribean Airlines le 16 août 2005 au Venezuela, causant la mort de 152 passagers de nationalité française, n’est aucunement imputable à une quelconque faute de l’administration française chargée du contrôle de l’aviation civile.
900 parents des victimes ont déposé une plainte collective et sont toujours dans l’espoir qu’un jour… les responsables seront condamnés.
La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ayant autorisé ce vol, des parents des disparus ont déposé des cercueils en carton blanc devant la siège local de la DGAC, vendredi dernier.
Me Constant a saisi la Cour européenne des droits de l’homme, dernier recours judiciaire possible. Celle-ci peut statuer sur le fait que la justice n’aurait pas donné toutes leurs chances aux plaignants dans la suite de la procédure ayant entrainé au non-lieu.
Les parties civiles seraient alors indemnisées, mais il ne semble pas possible qu’il y ait un jour un procès qui définirait une bonne fois pour toutes les responsabilités de la compagnie et de la DGAC.
RAPPORT FINAL WEST CARIBBEAN AIRWAYS DC-9-82 (MD-82) IMMATRICULE HK4374X MACHIQUES, VENEZUELA 16 AOÛT 2005 :