Pour la 22e édition du festival Terre de blues de Marie-Galante, les lignes bougent avec de nouveaux partenaires, un accompagnement renforcé…, et une volonté affirmée des élus, par la voix de Maryse Etzol, présidente de la Communauté de communes, de « rester maîtres » de l’organisation.
Autour du thème Racines et résonances, la 22e édition du festival Terre de blues est programmée du 17 au 20 mai, avec un parrain, Pierre Cafournet, mémoire de l’écomusée de Marie-Galante pendant plus de 40 ans, qui fait la synthèse entre musique et histoire. Des valeurs sûres de la scène internationale, des légendes de la musique caribéenne (cliquer sur le lien) : Kool and the Gang, Koffee, Tabou Combo, Keith « The Captain » Gamble, Zouk all stars, Kan’nida, Coco & Rotin, Fanny J… Un large choix entre zouk, blues, soul, afro-beat, reggae…
Plus qu’une nouvelle édition, le festival Terre de Blues 2024 marque l’engagement renforcé de la Région Guadeloupe aux côtés de la Communauté de communes de Marie-Galante et de l’Office du tourisme de l’île. Le Département Guadeloupe soutient également l’événement de la Pentecôte, de même que de nouveaux partenaires, dont la CCI des Iles de Guadeloupe.
La Villa Canada, une scène pour le « off »
Une nouvelle dynamique qui n’annihile pas la volonté des élus de Marie-Galante « de rester maîtres du festival Terre de blues, prévient Maryse Etzol, présidente de la Communauté de communes. Nous avons des partenaires qui nous accompagnent, mais personne ne fera le festival à notre place. Nous avons établi une stabilité sur le territoire avec la grande scène musicale à Grand-Bourg, le village Arts et traditions à Capesterre, les activités nautiques à Saint-Louis. »
Partenaire « majeur exclusif » du festival Terre de blues, la Région Guadeloupe intensifie la séquence « off » avec Cœur de blues en communes et une offre artistique variée à la Villa Canada (Grand-Bourg).
La Région Guadeloupe y accueillera à nouveau les élèves de la section Musique du lycée Carnot « avec un invité spécial pour une expérience encore plus immersive », annonce Jean-Claude Nelson, président de la commission Culture de la Région Guadeloupe. L’artiste Jérôme Jean-Charles sera en résidence à la Villa Canada, qui ouvrira aussi une fenêtre sur le cinéma.
Une mobilité améliorée
« En étant un partenaire majeur exclusif, nous voulons montrer que nous soutenons fortement le festival, précise Jean-Claude Nelson, président de la commission Culture de la Région Guadeloupe. Il est hors de question de croire que nous voulons prendre l’organisation du festival. Nous sommes là pour aider les communes à faire le festival qui doit garder son caractère marie-galantais. Certaines communes ou entreprises sollicitent notre aide, c’est notre rôle : nous sommes là pour le développement économique de tous ceux qui veulent faire. Grâce à cela, les acteurs économiques, les hébergeurs, loueurs de voitures… font le plein. »
Entre les communes de l’île, la mobilité sera améliorée avec la mise en place d’un dispositif spécial à l’occasion du festival, « particulièrement aux heures de pointe et à l’arrivée des bateaux », annonce Cyril Coudoux, directeur du festival Terre de blues.
Cécilia Larney
Des séjours plus longs
La Compagnie maritime L’Express des îles, seule sur la ligne Pointe-à-Pitre/Marie-Galante, partenaire historique de Terre de blues, annonce déjà l’augmentation des départs de Pointe-à-Pitre, jeudi 16 mai, et les retours de Marie-Galante, mardi 21 mai.
« Cette année, on note une nouvelle consommation avec des séjours plus longs à Marie-Galante à l’occasion du festival, indique Emmanuel Dufée, directeur commercial de L’Express des îles. Nous avons déjà dû renforcer les départs, dès le jeudi 16 mai et les retours le mardi 21 mai. En fonction de la demande, nous proposerons des rotations supplémentaires. »
Il a dit
« Un festival ne peut se résumer à de l’événementiel »
Michel Mado, président de la commission culture et patrimoine du Département
« Véritable partenaire de cœur sur ce festival, le Département s’engage, au delà de la mise à disposition de l’habitation Murat, par un apport financier plus conséquent mais, d’un point de vue stratégique, en participant à la programmation sur différentes prestations OFF, mais aussi avec la volonté de développer une vraie logique culturelle et patrimoniale durant toute l’année qui trouverait sa plus belle ponctuation pendant le Festival.
Cela nous engage à des actions de médiation culturelle, de créations artistiques et de pédagogie l’année durant. Nous avons pour envie de participer avec dévotion à l’idée de choukaj identitaire aux côtés des acteurs, organisateurs et politiques du pays Marie-Galante afin de co-construire cette politique de développement culturel et poser les jalons de véritables industries culturelles et créatives très souvent fantasmées sans jamais être élaborées.
Ce festival a un ADN et des objectifs… C’est la base même de tout festival crédible, au-delà d’un assemblage de prestations artistiques contractualisées.
Un festival ne peut se résumer à de l’événementiel mais à un véritable point de convergences en termes de stratégie culturelle, touristique, économique, sociétaires et, de manière inhérente, éducative. C’est tout cela le Terre de Blues.
La thématique retenue cette année nous renforce au Département dans cette mutualisation des volontés et des efforts aux côtés de la Communauté des communes et de l’Office de tourisme pour que l’île profite des manifestations mais aussi fasse vivre ce patrimoine, cette identité unique toute l’année durant. »