Marie-Galante. Jérémy Héron, du judo à l’ostéopathie

Parti de son île après la classe de 3e, pour intégrer le Pôle Espoir de judo dans l’Hexagone, Jérémy Héron a choisi d’ouvrir son cabinet d’ostéopathie, à Capesterre.

Ancien sportif, habitué aux challenges, Jérémy Héron reste serein face à cette nouvelle vie qui débute chez lui, à Marie-Galante. Ostéopathe, il a exercé en région parisienne, avant d’opérer son retour aux sources.

Initialement, quand Jérémy Héron quitte Marie-Galante après la classe de 3e, il se destine à une carrière de sportif de haut niveau dans le judo, après des débuts à Capesterre, « avec M. Montout », précise-t-il. Une médaille aux Championnats de France ouvrait naturellement la porte à d’autres victoires. Et pourtant… Une première blessure au genou droit (rupture des ligaments croisés), à 16 ans, suivie d’une longue phase de rééducation, éloigne le jeune judoka des séances d’entraînement et des compétitions.

« Je m’entrainais avant et après les cours ! »

Suit une intense période de remise à niveau. « Avec beaucoup de difficultés, je retrouve le niveau en redoublant d’efforts. Je me suis bien battu ! », reconnaît Jérémy. Installé à Orléans, loin de sa famille, le jeune Marie-Galantais enchaîne les entraînements et les cours à la fac, en Staps.

« Je m’entraînais deux fois par jour, avant et après mes cours à la fac, toute la semaine. Le week-end, j’enchaînais avec les compétitions. Avec la fatigue accumulée, je me blesse à nouveau », raconte Jérémy. Cette fois, c’est le genou gauche qui est atteint. « Après, la rééducation, je n’arrive pas à récupérer », confie Jérémy, contraint de faire une croix sur sa carrière de sportif.

Une reconversion réussie

En quête d’une reconversion, il se tourne vers l’ostéopathie. Une activité qu’il a découverte, dans la douleur, au moment de sa première blessure, et qui est finalement devenue sa profession.

« L’ostéopathe qui me suivait m’a donné des conseils. J’ai fait une année de préparation, j’ai intégré l’école d’ostéopathie de Paris. Cette activité m’a été utile au moment de mes blessures où, en plus, j’étais loin de ma famille. Je trouve que c’est un métier qui aide les gens, qui soulage et pas seulement physiquement. »

Marie-Galante, pour un nouveau départ

Diplômé en 2020, Jérémy Héron a pu – non sans difficultés -, accéder au marché du travail en pleine période Covid. « J’ai travaillé à Vernouillet (78) avec d’autres praticiens et en entreprise, pour le groupe PSA, au bien-être des employés, précise Jérémy. Pendant le Covid, il y a eu des mois sombres, c’était compliqué, mais l’expérience était intéressante ! »

Et puis, après une dizaine d’années dans l’Hexagone, la lassitude, la crise Covid, le climat… engendrent une envie de « changer d’air ». Sans hésitation, Marie-Galante s’impose comme la destination de ce nouveau départ.

« J’ai d’abord voulu proposer l’ostéopathie, à Marie-Galante, avant, éventuellement, de m’orienter vers la Guadeloupe. L’ostéopathie est une thérapie alternative, qui peut être curative, palliative, pour les personnes âgées, préventive pour l’enfant en phase de croissance ou l’adulte. Mon activité est complémentaire à celle des kinés installés à Marie-Galante. Je me laisse un an pour voir comment les choses évoluent. »

En attendant, Jérémy Héron poursuit sereinement son installation.

Cécilia Larney

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