Marie-Galante. Hôpital : en l’absence d’urgentiste… des alternatives

Comme d’autres territoires de l’Hexagone et d’Outre-mer, l’hôpital de Marie-Galante n’échappe pas à la pénurie de personnel médical et singulièrement, d’urgentistes. Quelles solutions pour y faire face ?

Doté d’un service d’Urgences, le Centre hospitalier Sainte-Marie (Grand-Bourg) peine parfois à disposer d’un urgentiste pour assurer les gardes. Une situation qui n’est pas inédite, mais qui se manifeste avec un plus d’acuité, ces derniers temps. Quelles solutions pour les patients ?

« Le service d’accueil des urgences de Marie-Galante est piloté par le CHU qui met des médecins urgentistes à la disposition de l’hôpital de Marie-Galante, rappelle Patrick Fausta, directeur du Centre hospitalier Sainte-Marie (CHSM). Quand il y a une pénurie à Pointe-à-Pitre, nous sommes forcément impactés, particulièrement pendant cette période de vacances. L’année dernière, nous avons connu une situation tendue, mais pas autant que cette année. »

« Nous avons établi des protocoles internes »

Patrick Fausta, directeur du Centre hospitalier Sainte-Marie
Patrick Fausta.

Face à ce constat, en l’absence d’urgentiste, le CHSM fait appel au médecin présent au sein de l’établissement, ainsi qu’aux paramédicaux et au Samu en soutien.

« Il peut arriver que nous manquions d’urgentiste en journée et qu’il y en ait un qui arrive par le dernier bateau pour assurer la nuit, commente le directeur du CHSM. En journée, nous avons toujours un médecin au sein de l’établissement que nous sollicitons avec les paramédicaux et nous appelons le Samu. En fonction de la situation, le Samu diligente l’hélicoptère pour récupérer le patient ou la patiente. En soirée et dans la nuit, où le médecin n’est pas présent, nous avons mis en place une procédure pour accueillir le patient ou la patiente, en contactant le Samu qui donne la conduite à tenir. Nous avons établi des protocoles internes avec les infirmiers, les infirmières, les sages-femmes… en fonction de la situation du patient. »

Des alternatives qui permettent de prendre en charge les patients. « L’hospitalisation n’intervient que lorsque c’est nécessaire, insiste Patrick Fausta. Sans urgence vitale, le patient peut être réorienté vers son médecin traitant. Il arrive souvent que les patients se présentent aux urgences alors qu’ils auraient pu être soignés par leur médecin traitant. »

Bientôt, une offre de soins élargie

En cette période de vacances où l’île de Marie-Galante accueille des visiteurs, il convient de rappeler les bonnes pratiques, valables ici et ailleurs. « Il est recommandé de se rapprocher de son médecin traitant ou d’un pharmacien, d’infirmiers libéraux…, plutôt que les urgences, conseille Patrick Fausta. Certains attendent parfois le dernier moment, souvent la nuit, pour s’inquiéter des symptômes qui parfois se manifestent bien en amont. »

Parallèlement aux urgences, le Centre hospitalier de Sainte-Marie veuille à maintenir une offre de soins diversifiée. Grâce aux nouveaux équipements acquis par l’établissement, il sera à nouveau possible de réaliser des mammographies à partir de la rentrée.

Les consultations avancées avec des spécialistes sont d’actualité en cardiologie, urologie… « Pour l’ophtalmologie, dès que le paramétrage du nouvel appareil dont dispose l’hôpital sera terminé, nous reprendrons les consultations en ophtalmologie. Nous continuons à moderniser l’établissement », assure le directeur de CHSM.

Cécilia Larney

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