Marie-Galante, l’île aux moulins. Combien y en a-t-il ? Des centaines. L’un d’eux a eu la chance d’attirer l’intérêt des autorités au fil des ans : le moulin de Bézard, monument historique qui est là depuis deux siècles au moins, qui a connu quelques vicissitudes, une première restauration, l’abandon et puis à nouveau de l’intérêt.
Monument incontournable de la Grande Galette, attraction touristique, le moulin et ses abords vont être mis en valeur. Par une société créée par des amis amoureux de l’île.
Belle Île en Sucre
Belle Île en Sucre. Joli nom pour une société constituée par Jean-Claude Pierrot, PDG de la Polyclinique, PDG de BIS SAS, Patrick Doquin, directeur d’exploitation, chef d’entreprise spécialiste de la grande distribution et de l’agro-industrie, Rudy Maréchaux, directeur du développement, chef d’entreprise spécialiste du développement numérique.
Jean-Claude Pierrot :
Avec un architecte réputé, Hugues Rostal qui a mis ses équipes sur une utilisation rationnelle du terrain autour du moulin. Les bâtiments seront modernes, mais en privilégiant autant que faire se peut la brique, le bois, les essentes, marques de l’architecture traditionnel de Marie-Galante.
Hugues Rostal :
De quoi s’agit-il ? D’un complexe agro-touristique. Avec une unité sucrière pour des produits de niches, une mini-distillerie pour des rhums premium et un site culturel et événementiel.
Un projet bien mûri
Il s’agit, comme l’a rappelé Jean-Claude Maes, maire de Capesterre, « d’un projet que nous avons porté dans notre cœur, avec la présidente de la Communauté de communes, Maryse Etzol. Aujourd’hui, grâce à des investisseurs amoureux de Marie-Galante, il voir le jour ! »
Témoin du passé, le moulin de Bézard a été rénové en 1994 à l’initiative du directeur de l’ANPE de l’époque et avec le soutien de son contemporain, le maire de Capesterre, Benoît Camboulin.
Depuis sa rénovation, il est, comme l’a rappelé Maryse Etzol, « inscrit dans tous les guides touristiques et a constitué à la fin des années 1990 l’une des plus fortes attractions de Marie-Galante. »
Maryse Etzol :
Afin de lui rendre sa popularité, la commune de Capesterre a décidé de relancer son exploitation, sa valorisation et sa dynamisation.
L’appel à projet visait à sélectionner un projet permettant d’offrir aux visiteurs une véritable expérience, de stimuler leurs sens, tout en leur permettant d’améliorer leurs connaissances.
Selon le public, les projets devaient permettre de découvrir une culture, un savoir-faire, une façon d’être. Bis a raflé le marché.
Des amoureux de l’île
« Nous sommes un groupe d’entrepreneurs amoureux de Marie-Galante, conscient de la dimension historico-culturelle du site de Bézard. Nous sommes convaincus de son potentiel agro-industriel, autour du sucre et du rhum dès lors qu’il sera tourné vers un tourisme responsable et durable », a dit Jean-Claude Pierrot.
Faire du sucre alors qu’il y a une usine sucrière, faire du rhum alors qu’il y a des distilleries ?
Patrick Doquin répond qu’il s’agit de sucre de sucrote, de rhum premium…
Au nombre des invités, mais pas la moins prestigieuse la préfète Chantal Ambroise, chargée de mission Marie-Galante. Elle doit, à la demande de l’Etat, auditer les possibilités de Marie-Galante et faire des propositions concertées pour son développement harmonieux.
Belle mission qui lui va comme un gant. Chantal Ambroise, quand elle était secrétaire générale de la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, avait, avec Benoît Camboulin, orchestré la restauration du moulin de Bézard. Ce qu’elle a rappelé sous une pluie battante, bénédiction du ciel sur ce projet ambitieux.
Focus
Un lancement en 2 étapes
1° Nouvelle restauration du moulin de Bézard et de la placette agri-culturelle
(début des travaux, décembre 2022)
2° Création de l’unité agro-industrielle sucre/rhum (Bio) de Bézard
(début des travaux, premier semestre 2023)