Marche et mémoire pour le 27 mai en Guadeloupe

Ce jeudi 27 mai, jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe, la place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre, a été le point de départ d’une marche autour des événements de Mai 1967.

Avant la marche qui a conduit les participants de la place de la Victoire (Pointe-à-Pitre) jusqu’à Baimbridge (Les Abymes), ce jeudi 27 mai, l’historien et militant guadeloupéen, Raymond Gama a témoigné des événements de Mai 1967 qui ont ensanglanté Pointe-à-Pitre. « Nous avions 15, 19, 20 ans…, en 1967, a-t-il rappelé. Aujourd’hui, c’est un moment de recueillement en mémoire de tous ceux qui sont morts. Le LKP a choisi d’honorer l’audace de la jeunesse de l’époque face aux balles, aux armes, face au pouvoir colonial. »

Là où tout a commencé…

Après un rappel des faits, les marcheurs, de rouge vêtus, ont fait une halte devant le siège du Comité du tourisme des Iles de Guadeloupe. En 1967, le bâtiment abritait le siège de la Chambre de commerce de Pointe-à-à-Pitre. C’est là que, le 26 mai 1967, les travailleurs du bâtiment sont venus soutenir leurs collègues en négociation pour une augmentation de salaire. Un lieu et une date, symboles du début des violents événements de Mai 1967 qui ont marqué la Guadeloupe.

Ce samedi 29 mai, le LKP se rendra à Basse-Terre pour une marche en mémoire des combattants de Mai 1802. Rendez-vous à 8 heures, au parking de Bas-du-Bourg. La marche ralliera la Rivière-aux-Herbes au Fort Delgrès. Les participants sont invités à s’habiller en rouge.

Cécilia Larney

Une exposition pour aller plus loin

Parallèlement à la marche organisée ce jeudi 27 mai par le LKP, le kiosque à musique de la place de la Victoire a accueilli une exposition en marge du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte.

« Il est temps que la France cesse de faire des romans de son histoire, commente Marigwadloup, du MIR (Mouvement International pour les Réparations). Tous ces hommes que la France honore : Bonaparte, Colbert… ont été les bourreaux de nos ancêtres. On ne peut pas passer son temps à piétiner les autres peuples. Il faut que nos enfants connaissent la réalité des faits. » Les panneaux présentés ce jeudi seront exposés sur le chemin de Matouba, samedi 29 mai. Puis, ils seront visibles en ligne, sur le site du MIR – Guadeloupe.

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