Malory Beaujolais sera-t-elle finaliste du concours national ?

Malory Beaujolais a conquis le public mais aussi le jury lors de l’exposition de sa thèse sur la dépollution des sols contaminés au chlordécone au concours Ma thèse en 180 secondes, en Guadeloupe.

Ce jeudi, elle saura si elle fait partie des 16 finalistes au niveau national. 

Malory Beaujolais est doctorante en chimie. Cette jeune Martiniquaise de 25 ans a toujours manifesté son intérêt pour l’eau mais aussi pour le développement durable et l’environnement. 

Vulgariser
la science

Actuellement, elle effectue sa thèse au L3MA (Laboratoire des matériaux et des molécules en milieu agressif) sur le chlordécone. C’est justement dans ce cadre que la jeune femme, à l’aise avec la prise de parole en public décide de participer au concours d’éloquence Ma thèse en 180 secondes. « J’ai toujours voulu participer à la vulgarisation des domaines scientifiques. Je me suis toujours dit qu’il était important pour le public de se tenir informé des avancées scientifiques. Car le public visé à travers nos recherches c’est avant tout le grand public », dit-elle.  

Passionnée par ce concours, y participer était tout de même un challenge pour Malory. « Il fallait que je présente mon sujet de façon simple alors qu’il ne l’est pas du tout et faire des compromis sur certains termes techniques », dit Malory Beaujolais.

Sélectionnée
parmi les demi-finalistes

 Suite à l’exposition de sa thèse, Malory a remporté le premier prix du jury et a terminé deuxième du concours régional. Elle fait donc partie des 56 demi-finalistes dont les vidéos de thèses en 180 secondes seront visionnées ce jeudi par le jury national. Bien qu’elle soit en attente des résultats afin de savoir si elle fera partie des 16 finalistes, Malory Beaujolais est ravie de sa participation et des rencontres qu’elle a pu faire lors du concours en Guadeloupe. Sa présentation n’est pas passée inaperçue, ce qui a donné une plus grande visibilité à son travail et à son laboratoire. Un travail qui suscite un vif intérêt.

Mais Malory le précise : « Mon travail est préliminaire. J’ai commencé ma thèse l’an dernier et je n’ai pas eu accès à mon laboratoire de manière régulière en raison de la pandémie. Je fais des tests en laboratoire et s’ils concluant ils vont mener à des études plus approfondies pour appliquer ce dispositif au milieu naturel ». Selon Malory Beaujolais, il faudrait encore 3 thèses comme la sienne pour passer à l’étape de décontamination des sols. Cependant, finaliste ou pas du concours au national, Malory Beaujolais et son travail ont déjà conquis le public local et semblent grandement prometteurs. 

Elodie Soupama

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