L’urbanisme circulaire, une autre manière de construire

Comment construire en Guadeloupe dans le respect des normes et de l’environnement ? Les professionnels du secteur étaient en séminaire pour en débattre.

Durant trois jours, du 6 au 8 décembre, le séminaire sur l’urbanisme et le réseau d’urbanisme de Guadeloupe a réuni les acteurs du secteur. Le séminaire s’est focalisé sur l’état actuel du secteur et la notion d’urbanisme circulaire qui devient de plus en plus importante.

Comment construire en Guadeloupe, territoire exposé à de nombreux risques naturels, quand on sait qu’il faut respecter certaines mesures et obligations tout en favorisant la protection de l’environnement et le développement durable ? Un défi que les architectes, constructeurs et autres professionnels de l’urbanisme doivent relever quotidiennement, ainsi que dans le futur car le réchauffement climatique et le dérèglement climatique démontrent chaque année qu’il est important d’intégrer une notion de développement durable dans l’économie et plus spécialement dans les aménagements publics et les constructions publiques.

C’est à ce niveau qu’intervient pleinement l’urbanisme circulaire. Cette manière d’opérer tient compte des réalités socio-économique et géo-climatiques d’un territoire avant d’entreprendre un projet de construction ou de rénovation. L’urbanisme circulaire devrait être le futur de l’urbanisme notamment en Guadeloupe où l’aspect socio-culturel est également à prendre en compte dans les projets d’urbanisme. L’approche de l’urbanisme circulaire et des exemples de sa mise en oeuvre ont été évoqués notamment par l’urbaniste Sylvain Grisot, dépositaire français du concept d’urbanisme circulaire.

Pour Franck Chauvel, directeur de l’aménagement du cabinet Urbis, cabinet d’aménagement et d’urbanisme de Guadeloupe, « transformer un quartier sans consulter les habitants est voué à l’échec ». Lors de la création de ce projet de réaménagement du quartier de Vieux-Bourg (Morne-à-L’Eau), le cabinet a consulté la population sur ses attentes. « Une grande partie des habitants se sont retrouvés dans notre proposition qui s’appuyait sur ce que la population nous a formulé, a-t-il expliqué. La transcription spatiale que nous avons faite a essayé de répondre à leurs besoins. »

Les étudiants aux côtés des professionnels

Des étudiants en urbanisme et en architecture de Guadeloupe ont été conviés aux débats lors de la dernière de séminaire, le 8 décembre. « L’un des objectifs de ce séminaire était de permettre de présenter une autre approche du métier, plus intégrée et qui se base sur une réflexion éco-systémique », précise Axel Grava, animateur du réseau d’urbanisme durable de Guadeloupe.

Les collectivités de Guadeloupe sont concernées par la loi ZAN qui vise à limiter l’artificialisation des sols, le fait de modifier les sols naturels qu’ils soient agricoles ou forestiers pour des projets d’aménagements, d’ici l’année 2051.

Tirolien Tafari 

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