Réélu à la tête de l’UDE-MEDEF Guadeloupe, Bruno Blandin s’inscrit, avec son équipe, dans une démarche de « co-construction » du déconfinement avec l’Etat et les collectivités. Quand on sait que l’état d’urgence est prorogé jusqu’au 15 novembre en Guadeloupe, l’UDE-MEDEF est favorable à la réouverture progressive des commerces dits « non essentiels ».
La pandémie a plongé les entreprises dans une détresse dont elles ne voient pas le bout. Si certaines parviennent à surfer sur la « vague », l’immense majorité se retrouve dans une situation plutôt inconfortable, avec peu de perspectives à l’horizon.
Aujourd’hui, le commerce d’alimentation, le bricolage, les pharmacies et par définition, toutes les activités qui peuvent répondre aux attentes des consommateurs en cette période de confinement ou qui ont su s’adapter à l’évolution des habitudes de consommation, parviennent à garder la tête hors de l’eau. Ce qui est loin d’être une généralité. Face à une crise sanitaire qui s’éternise, la situation des entreprises est pour le moins préoccupante. L’UDE-MEDEF entend accompagner au mieux les entreprises pour que la sortie de crise ne se transforme pas en hémorragie.
Des entreprises sous perfusion
« Quand les aides vont être supprimées dans 3 à 6 mois, il faudra que les entreprises fermées aujourd’hui ou en activité réduite, vivent avec des trésoreries exsangues, explique Jacques Fayel, vice-président de l’UDE Guadeloupe. Pour remonter la pente, ce sera extrêmement compliqué. Notre travail est de préparer le terrain, d’encourager ces entreprises à tenir le choc en attendant de redémarrer. »
A ce jour, selon l’UDE-MEDEF Guadeloupe, tout un pan de l’économie locale est « en grande souffrance du fait des fermetures administratives. Ce confinement a mis à l’arrêt 80 % du monde économique. » Particulièrement impacté, le secteur touristique et avec lui, toutes les activités qui y sont rattachées : pêche, transport, artisanat, agriculture, restauration, agences de voyages… « Tous ces secteurs se retrouvent sans recettes, insiste Bruno Blandin. Le tourisme étant la pierre angulaire du développement de notre archipel, c’est notre préoccupation première. On ne s’attendait absolument pas à ce que la crise soit aussi longue : les entreprises sont toujours sous perfusion. »
« Un climat difficile à supporter. »
Ces derniers mois, grâce aux aides de l’Etat, de la Région Guadeloupe et au Prêt Garanti par l’Etat, certaines entreprises tentent de résister. « L’an dernier, rappelle Bruno Blandin, président de l’UDE-MEDEF Guadeloupe, on s’est adapté. Mais cette 4e vague de Covid-19 est beaucoup plus puissante et crée un climat difficile à supporter. Il y a 3 semaines, dans un courrier commun, nous avons formulé une demande spécifique pour que les aides allouées soient maintenues sur nos territoires, contrairement à la métropole où l’activité reprend. Il est important que la Guadeloupe retrouve très vite une vie sociale et économique. »
Face à cette situation extrême, l’UDE-MEDEF est à pied d’œuvre pour que, progressivement, les commerces rouvrent dans les prochains jours. Ce qui, compte tenu de la situation sanitaire en Guadeloupe amènera aux conditions d’application du très controversé « pass » sanitaire. La position de l’UDE-MEDEF est claire. « C’est une mesure très contraignante, reconnait Bruno Blandin. Nous préconisons sa mise en place quand 60 % de la population sera vaccinée. »
L’UDE-MEDEF contribue à l’effort de guerre en mettant en place un dispositif qui facilite la vaccination des entreprises.
Cécilia Larney