Serge Letchimy, il y a quelques jours, dans la presse locale, a fustigé ceux qui, à la CTM, ne faisaient pas leur travail et avaient érigé l’absentéisme en règle de vie. Il avait souligné, dans ces mêmes propos que la grande majorité des agents de la CTM étaient exemplaires. Alfred Marie-Jeanne, ancien président de Région, a critiqué ces mots, prenant fait et cause pour les tireurs au flanc. Lucien Saliber, président de l’assemblée de la CTM, réagit ici.
« C’est avec une profonde stupeur que j’ai pris connaissance des récentes déclarations du Mouvement Indépendantiste Martiniquais (MIM), exprimées par son président, Alfred Marie-Jeanne.
Il est surprenant de voir ce parti tenter de se réveiller de sa longue hibernation pour attaquer la nouvelle mandature. Mais que représentent réellement ces attaques ? Parlons d’un parti qui, lorsqu’il était à la tête de la Collectivité, n’a jamais su établir un organigramme viable et cohérent ni mettre en place une organisation financière digne de ce nom.
Sous sa gestion, les finances de la Collectivité ont été précipitées dans un gouffre vertigineux, avec un déficit de 227 millions d’euros. Ce fardeau financier, fruit d’une administration défaillante, pèse encore lourdement sur la Martinique.
Heureusement, le président du Conseil exécutif actuel, Serge Letchimy, s’est attelé à combler ce vide. A ce jour, 150 millions d’euros ont déjà été payés, un effort considérable qui témoigne de sa volonté de redresser la situation. Toutefois, malgré ces efforts, l’instabilité financière héritée de la gestion catastrophique du MIM continue de poser de graves problèmes.
Aujourd’hui, Serge Letchimy mène un autre combat crucial : celui de l’amélioration des conditions de travail à la CTM. Cela inclut, à titre d’exemple, la réorganisation et l’amélioration des espaces de travail (chantiers de spatialisation), ainsi que le versement des primes et indemnités dues, en conformité avec l’évolution de la réglementation. La mise en place d’un plan de titularisation des contractuels vise également à lutter contre la précarité et à offrir plus de stabilité aux agents. Parallèlement, l’évolution des carrières des titulaires est assurée par des avancements de grade et des promotions internes, renforçant ainsi la reconnaissance du mérite et l’engagement des agents.
Bien que les conditions soient difficiles, le dialogue avec les représentants du personnel reste intense et constructif, permettant ainsi des avancées notables.
Serge Letchimy a toujours reconnu que 98 % des salariés de la CTM sont des travailleurs dévoués, qui s’impliquent pleinement dans leurs missions. Le travail des 4 500 agents de la Collectivité et des 1 500 autres agents dans les satellites, doit être salué et valorisé. Cependant, il est important de ne pas ignorer les problèmes posés par une minorité, représentant environ 2.5 % du personnel, qui ne respectent pas leurs obligations professionnelles, que ce soit par inactivité ou par absences répétées. Ce laxisme, largement initié sous l’ancienne mandature, ne peut perdurer.
Nous devons être exigeants pour un bon fonctionnement et de bonnes conditions de travail. Le non-respect des règles du contrat du travail par une minorité mine l’image de toute la Collectivité et compromet la qualité du service public. La Collectivité majeure de la Martinique se doit d’être au service de la population de manière performante, en répondant aux besoins des citoyens, en traitant les dossiers dans des délais raisonnables, et en respectant les obligations contractuelles de chacun.
Il est de notre devoir collectif de soutenir ces réformes courageuses et d’accompagner cette dynamique positive. Ensemble, nous devons permettre à la Martinique de tourner la page sur les dysfonctionnements passés et de se projeter vers un avenir plus serein et prospère.
C’est l’objectif poursuivi par le président Serge Letchimy.
Dans un tel combat pour la transparence et la vérité, la Martinique nous observe et nous regarde. »
Lucien SALIBER
Président de l’Assemblée de Martinique