Lucette Michaux-Chevry est de nouveau convoquée devant le tribunal correctionnel de Basse-Terre le 8 mars.
L’ancienne présidente de la communauté d’agglomération du Grand Sud Caraïbe pourra s’expliquer sur ce qu’on a appelé « l’affaire Madinécouty », du nom de son inamovible directeur de cabinet à la mairie de Gourbeyre il y a trente ans, au Département il y a vingt-cinq ans, à la Région il y a vingt ans, bombardé directeur général des services à la CASBT Grand Sud Caraïbe.
Un juge d’instruction de Basse-Terre a rendu en 2019 une ordonnance qui renvoyait Lucette Michaux-Chevry devant le tribunal correctionnel dans l’affaire Madinecouty. C’est le moment.
Dans ce dossier complexe, le juge a mis en examen Lucette Michaux-Chevry, ancienne ministre, ancienne présidente du département et de la Région, ancienne députée, ancienne sénatrice, etc., Georges Chazelas, René-Claude Monrose et Fred Madinécouty.
Il a craqué
et a mouillé…
tout le monde
On leur reproche d’avoir, de 2010 à 2017, détourné des fonds publics, participé à une entente avec des entreprises attributaires de marchés publics, avec les associations Basse-Terre une passion et Basse-Terre aviron-club, des élus et des fonctionnaires de Grand Sud caraïbes.
Pour résumer un dossier gros comme ça, il s’agit de détournements de fonds publics, d’escroqueries, de trafics d’influence, de complicité d’escroquerie en bande organisée, de recel de fonds provenant d’abus de biens sociaux…
C’est d’ailleurs Fred Madinecouty qui, pressé de toutes parts par les services de police, quasiment ignoré de ses anciens amis, a affirmé avoir agi avec l’accord et pour le compte de l’ancienne ministre. Il a dénoncé tout le monde. Le malheureux, abandonné à son sort, a craqué.