L’activiste indépendantiste Luc Reinette s’est rendu ce jeudi 18 février à la caserne de gendarmerie à Miquel à Pointe-à-Pitre où il a été entendu pendant un peu plus d’une heure par les gendarmes au sujet de sa « lettre à la jeunesse » considéré comme une incitation à la haine raciale.
L’activiste Luc Reinette s’est rendu ce matin à son audition pour sa lettre à la jeunesse publiée le 21 octobre 2020 sur le site Carib Créole News. L’activiste est monté sur le morne sous les acclamations et les applaudissements du public qui s’est déplacé en nombre pour le soutenir. Pour Luc Reinette et les manifestants, la lettre mise en question par les autorités relève de la liberté d’expression, tandis que la justice estime que la lettre serait une incitation à la haine raciale.
« Je ne leur ai rien dit. »
Luc Reinette
Avant de se rendre à son audition, Luc Reinette a tenu un discours devant la foule : aujourd’hui, il ne parlera pas aux gendarmes. L’activiste estime qu’il n’a rien à se reprocher, sa lettre à la jeunesse entre pleinement dans son droit à la liberté d’expression. Luc Reinette a utilisé cette audition pour remettre une autre lettre : la lettre au procureur de la République. Dans cette lettre, qui a été lue par les manifestants, Luc Reinette explique les raisons de l’écriture de sa première lettre polémique et son incompréhension suite à cette convocation, quand l’hymne national français contient de nombreux vers incitant à la haine raciale. Depuis l’annonce de sa convocation, de nombreuses personnalités politiques et du monde culturel ont pris la parole pour afficher leur soutien à Luc Reinette.
Intervention de personnalités :
Marie Gwadloup :
À sa sortie de l’audition, Luc Reinette et ses avocats ont affirmé qu’ils ont demandé que l’affaire aille jusqu’au procès… Celui de l’état français pour sa politique coloniale à l’encontre des Guadeloupéens.
Tirolien Tafari
