Après les exactions commises contre 8 pharmacies en Guadeloupe et en Martinique en marge des mouvements sociaux, l’Ordre national des pharmaciens exprime sa solidarité avec ses confrères des Antilles.
Des pharmaciens sont empêchés d’exercer, des officines pillées et saccagées. Face à ce déferlement de violences, l’Ordre national des pharmaciens exprime toute sa solidarité aux confrères concernés par ces actes révoltants, alors qu’ils œuvrent sans relâche en faveur de la santé publique, au bénéfice de toute la population.
L’Ordre appelle les autorités à renforcer les mesures de protection des officines et de leur personnel. Les violences à l’encontre des professionnels de santé se multiplient. Depuis le week-end dernier, au moins 4 officines en Guadeloupe et 4 en Martinique dont une incendiée, ont été pillées et vandalisées.
« Les pharmaciens agissent pour le bien de tous. »
Carine Wolf-Thal, présidente de l’Ordre national des pharmaciens.
De plus, les pharmaciens, au même titre que d’autres professionnels de santé, connaissent des difficultés pour franchir les barrages sur la voie publique et se rendre sur leur lieu de travail. L’ouverture de certaines officines est ainsi entravée, fragilisant l’accès aux soins.
« L’Ordre condamne fermement ces actes de violence intolérables, alors qu’en toutes circonstances, les pharmaciens agissent au quotidien pour la santé publique et le bien de tous, rappelle Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Ils mettent tout en œuvre pour rester au contact direct de la population malgré le climat insurrectionnel, au détriment de leur propre sécurité. L’Ordre s’inquiète des conséquences de cette situation, qui sont désastreuses pour la santé des patients. »
« Des agissements inadmissibles. »
Brigitte Berthelot, présidente de la section Outre-mer de l’Ordre des pharmaciens.
« Les pharmaciens ultramarins œuvrent jour après jour pour expliquer les bienfaits de la vaccination, prévenir les réticences et convaincre la population, poursuit Brigitte Berthelot, présidente de la section outre-mer de l’Ordre national des pharmaciens. Je déplore que la profession se trouve exposée à des agissements, certes minoritaires, mais inadmissibles au regard de leur engagement. »
L’Ordre invite les pharmaciens antillais victimes de violences et de dégradation à saisir la commission d’entraide et de solidarité de l’Ordre. Enfin, l’Ordre se réserve la possibilité de se porter partie civile dans les affaires visant les pharmaciens et réitère son soutien total à la profession.