L’œuvre de Maryse Condé réunit des spécialistes internationaux en Guadeloupe

L’Université des Antilles, la Région Guadeloupe et l’association Kaz a Condé ont inauguré le colloque international Maryse Condé chez elle et dans le monde, vendredi 4 octobre.

« Les mots ne servent pas seulement à créer du sens. Ils jouent, ils font l’amour. Ils composent une musique ». Cette phrase de Maryse Condé, écrivaine guadeloupéenne et universelle, gravée sur la façade de l’amphithéâtre Lepointe sur le campus de Fouillole (Pointe-à-Pitre), a été interprétée par les intervenants du colloque qui lui était dédié.

Valoriser l’œuvre de Maryse Condé

L’amour était présent dans les mots des professeurs et académiciens qui ont fait le déplacement depuis plusieurs continents pour prendre part à ce colloque sur l’écrivaine qui a reçu le prix Nobel alternatif de littérature en 2018. Il était bien évidemment présent dans les mots de Sylvie Anne Condé, l’une des filles de Maryse Condé et présidente de l’association Kaz a Condé qui œuvre depuis deux années pour la valorisation du travail de l’écrivaine.

Naturellement, l’amour était aussi présent dans les propos de Richard Philcox, époux de Maryse Condé et traducteur de ses romans en anglais.

Humaniste et « profondément guadeloupéenne »

Cet amour a par la suite été mis en musique avec ferveur et beauté dans chacun des mots prononcés par François Ladrezeau du mouvement culturel Akiyo et le groupe Zeb a Fanm. Ils ont clôturé musicalement la longue et riche introduction de ce colloque international.

L’espace a par la suite été laissé aux professeurs qui ont étudié et qui font étudier les écrits de Maryse Condé et la portée de ses ouvrages.

Les différents intervenants ont mis l’accent sur l’importance de l’engagement idéologique de Maryse Condé qui a présenté une œuvre humaniste et « profondément guadeloupéenne ».

À travers ses romans, un véritable imaginaire guadeloupéen a été présenté. La recherche et l’affirmation de l’identité africaine fait également partie intégrante de l’œuvre de Maryse Condé et de son message universel.

Tout au long de la journée les intervenants ont mis en lumière différents aspects de la littérature de Maryse Condé : son engagement pour la mémoire de l’esclavage en France, son éthique romanesque, son approche artistique, le deuil… Preuve de l’immensité de son œuvre et de son caractère immortel.

Maryse Condé souhaitait participer à ce colloque de son vivant, c’était un rendez-vous qu’elle attendait particulièrement ont confié ses proches. Malheureusement, l’écrivaine a été présente à titre posthume, avec l’année Maryse Condé que lui consacre la Région Guadeloupe.

Tirolien Tafari

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