L’Intelligence artificielle au service de l’océan

Pourquoi et comment l’Intelligence artificielle peut-elle permettre une aquaculture durable ? 

Face aux défis de la souveraineté alimentaire et aux enjeux environnementaux dans les eaux territoriales, la Fondation de la Mer s’engage à promouvoir des solutions durables. À l’occasion de la Journée mondiale de l’Océan, le 8 juin, la Fondation de la Mer a mis en lumière une innovation qui permet une gestion durable des ressources halieutiques grâce à l’intelligence artificielle.

L’aquaculture représente actuellement le secteur de production alimentaire dont la croissance est la plus rapide (multipliée par 13 en 30 ans). Plus de 55 % des protéines aquatiques consommées au niveau mondial ont pour origine des espèces élevées en aquaculture.

Des défis environnementaux

L’aquaculture représente une réponse prometteuse à la croissance démographique, car la consommation mondiale par habitant a augmenté plus fortement que la population (cette consommation a triplé depuis les années 1950).

Elle représente une source essentielle de protéines aquatiques, indispensables à l’alimentation mondiale, dont dépendent particulièrement les populations les plus pauvres.

Parallèlement, le déploiement de l’aquaculture engendre des défis environnementaux, notamment pour la qualité de l’eau. Les élevages aquacoles, lorsqu’ils ne sont pas gérés de manière responsable, peuvent avoir de graves effets sur la faune sauvage et les eaux environnantes. La mauvaise gestion du nourrissage et l’utilisation trop fréquente d’antibiotiques ont de réelles incidences à la fois sur les espèces sauvages dites « opportunistes » qui vivent proches des cages, mais aussi sur la santé des consommateurs en bout de chaîne.

Sécurité alimentaire et respect de l’océan

L’aquaculture pose aussi des questions de souveraineté alimentaire. Un marché ultra dominé par l’Asie (90 %) et plus particulièrement par la Chine qui représente à elle seule plus de 60% de la production.

Pour garantir la sécurité alimentaire et respecter l’Océan, l’aquaculture doit se développer localement et adopter des pratiques responsables. La Fondation de la Mer a choisi de soutenir une innovation technologique visant à accompagner les fermes d’aquacultures vers une maîtrise de leurs incidences sur l’environnement et le pilotage de leur production. 

Pour que l’aquaculture reste respectueuse de la mer, des écosystèmes, de la biodiversité marine et des élevages, elle doit se fixer certains objectifs :

– Développer des petites unités locales en circuit court

– Encourager une alimentation encore plus responsable pour les élevages, en évitant, par exemple, l’utilisation d’aliments issus d’OGM et en développant des alternatives d’alimentation (insectes, microalgues, etc.)

– Assurer le bien-être animal tout au long des processus d’élevage

– Développer la culture des algues et faciliter la mise en place de projets d’aquaculture multitrophique intégrés.

Pour aller plus loin

Actuellement, les méthodes traditionnelles de surveillance ne fournissent pas de données sur la qualité de l’eau, ce qui entraîne des retards dans la prise de décisions face aux problèmes tels que la pollution ou la présence de contaminants toxiques.

Pour pallier ces problèmes, la startup française BiOceanOr a développé une solution technologique de pointe, offrant une surveillance continue et proactive de la qualité de l’eau. Cette innovation permet une gestion plus efficiente et durable des élevages aquacoles. Intelligence artificielle et biologie marine : un potentiel de progrès infini.

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