L’exemple Guyanais a fait ses preuves

« Le couvre-feu a réduit immédiatement d’un tiers la circulation du virus et ça a eu un effet immédiat », affirme Clara de Bord, directrice générale de l’Agence Régionale de Santé Guyane. Depuis mai, en effet, la Guyane est sous le régime du couvre-feu. D’une situation sanitaire quasi désespérée liée à une flambée des cas de Covid-19, la Guyane est passée à une situation normale avec une reprise de la vie quotidienneet l’espoir d’une relance des activités. Mais toujours sous le régime du couvre-feu accepté par tous.

Depuis mai 2020, la Guyane expérimente, selon des modalités variables, le fameux couvre-feu.

Ce couvre-feu qui inquiète les Français, dont Emmanuel Macron a annoncé, mercredi, la mise en place dans plusieurs grandes métropoles françaises, dont Paris et sa région. Mais aussi Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Saint-Etienne et Toulouse.

Pour ces zones fortement impactées par le Covid-19, le couvre-feu entre en vigueur dès minuit, dans la nuit de vendredi à samedi. Pour les jours suivants, et pendant au moins quatre semaines, ce couvre-feu aura lieu entre 21 heures et 6 heures du matin.

« Ce qui est fait en Guyane doit nous amener à réfléchir » Gérard Larcher, Président du Sénat

Le président de la République a d’ailleurs cité lors de son allocution télévisée la Guyane  comme « exemple ».
Le président du Sénat, Gérard Larcher, donnant son opinion sur le fameux couvre-feu qui inquiétait autant les rédactions et les médias sociaux que les Français, avait estimé un peu plus tôt dans la journée que, « ce qui est fait en Guyane doit nous amener à réfléchir ».

Le dispositif de couvre-feu qui a été mis en place en Guyane depuis mai, qui a été un temps très strict tant la situation était catastrophique, avec un fort taux de malades du Covid-19 et une saturation des milieux de soins, a beaucoup varié dans l’espace et le temps.

Il a pu être progressivement assoupli avec le ralentissement de l’épidémie.

De même les frontières avec les pays voisins, Surinam et Guyana, Brésil ont été fermées.

Aujourd’hui, la directrice générale de l’ARS Guyane, Clara de Bord, se veut optimiste et confirme que « cela a été très efficace. Le couvre-feu a réduit immédiatement d’un tiers la circulation du virus et ça a eu un effet immédiat. »

Un territoire ultramarin en modèle pour la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 : c’est la Guyane !

André-Jean VIDAL
aj.vidal@karibinfo.fr

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