La Fédération des entreprises des Dom (FEDOM) a réuni la semaine dernière les principaux opérateurs concernés (présidents d’organisation des secteurs touristiques ; dirigeants de compagnies aériennes..).
Il ressort de ces échanges que si l’ensemble des acteurs s’accorde sur une satisfaction relative et que la levée des motifs impérieux sur la quasi-totalité des territoires à partir du 9 juin est un bon point de départ. Cependant, de nombreux questionnements demeurent.
- « Il est nécessaire que l’état s’engage davantage sur la levée des protocoles sanitaires de quarantaine. Sans cette levée dans le sens Hexagone vers l’Outre-mer, notamment à La Réunion, à Mayotte, à Saint-Pierre et Miquelon et à Saint-Barthélemy, les déplacements touristiques demeureront extrêmement impactés, voire inexistants. La septaine obligatoire pour les personnes vaccinées (notamment dans l’océan indien) est incompréhensible. Aussi, la demande claire des acteurs concernés est que ce protocole soit levé pour les personnes vaccinées à compter du 9 juin », demande la FEDOM.
- « L’ensemble des acteurs s’accorde également sur un besoin de visibilité au-delà de cette phase de levée des motifs impérieux (9 juin), dans laquelle les restrictions de déplacement demeurent importantes, et désirent connaître le calendrier envisagé pour un retour à une ouverture totale des frontières, sans restriction (à partir du 30 juin, comme pour l’hexagone ?). »
- Voyager entre Martinique et Guadeloupe, sans contraintes, est important : « La situation des déplacements inter-îles n’a pas été arrêtée et il est nécessaire qu’une décision soit très rapidement prise en la matière, toujours dans un souci de visibilité pour les acteurs de la filière tourisme. Il faut rappeler que certaines lignes comme Pointe-à-Pitre / Fort-de-France enregistrent les flux les plus importants du bassin caribéen avec près de 600 000 passagers transportés par an. Ces « ponts » génèrent des activités économiques très fortes et essentielles », rappelle la FEDOM.
- « La question de la vaccination des enfants n’a pas été abordée dans le communiqué de presse du ministère des Outre-mer. Concrètement, alors que certains parents ont pu bénéficier d’une vaccination, leur permettant théoriquement de voyager vers nos territoires ultramarins, les enfants quant à eux n’ont pas encore été vaccinés, obligeant ces derniers à observer une période d’isolement. Dès lors, les familles concernées refusent d’ores et déjà ces destinations. Les compagnies aériennes ont besoin d’avoir des précisions sur ce point. »
- « Le secteur maritime déplore quant à lui ne pas avoir été inclus dans les nouvelles décisions qu’il salue et désire désormais que des mesures similaires lui soient spécifiées. Il rappelle que le monde insulaire connaît pour principale frontière géographique la mer. » Il est effectif que, pour pouvoir recevoir des paquebots, il faut que les mesures de restrictions soient levées.
- « La problématique des congés bonifiés. Ils doivent a minima figurer dans la liste des motifs impérieux ou, s’ils sont traités séparément, être autorisés rapidement sans condition. » D’autant que les originaires des DOM n’ont pas pu circuler librement, voir les parents, depuis quatorze mois.
- « Enfin, les acteurs du tourisme appellent l’attention sur les complexités administratives et les retards liés aux procédures mises en place par les préfectures/haut-commissariat qui doivent instruire les dossiers de demandes d’arrivée sur les territoires. Certaines préfectures, par manque de moyens en ressources humaines, peuvent se trouver en difficulté, générant des retards importants qui peuvent engendrer des annulations de voyage. »
Un test a été fait pour répondre aux demandes imposées par les autorités en Polynésie : il faut compter en moyenne une heure et demie par passager. Le système est « cauchemardesque » à gérer en cas de correspondance aux USA. « A minima, une demande de simplification est demandée », indique la FEDOM.