L’Europe relance le dialogue avec les Etats de la Caraïbe et d’Amérique latine

L’Union européenne et la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) veulent redynamiser leurs relations après une interruption de 8 ans.

Le troisième sommet de l’UE-CELAC (Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes) s’est tenu les 17 et 18 juillet à Bruxelles (Belgique), sous la présidence espagnole du Conseil de l’Europe, avec le président Pedro Sánchez, l’un des principaux co-organisateurs. Le Sommet était coprésidé par le Premier Ministre, Ralph Gonsalves, de Saint-Vincent-et-les Grenadines.

Un événement significatif pour la sous-région car le pays est l’un des plus petits États membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et du groupe politique de 33 membres de la CELAC.

« Mettre en œuvre des solutions pour un monde meilleur. »

Ralph Gonsalves, Premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines
Ralph Gonsalves (à gauche), Premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, assure la présidence de la CELAC.

Saint-Vincent-et-les Grenadines assure actuellement la présidence de la CELAC jusqu’en janvier 2024. Le président du Conseil européen, Charles Michel, était également coprésident.

Le troisième sommet UE-CELAC a réuni 60 pays représentant plus d’un tiers des Nations unies. Les chefs d’État ont démontré leur engagement à s’engager dans des délibérations précieuses et à œuvrer à la réalisation d’un avenir meilleur, malgré un environnement politique extrêmement difficile à l’échelle mondiale.

« Nous nous rassemblons à un moment de troubles mondiaux terrifiants, de guerre et de discorde, a rappelé le Premier ministre Gonsalves, au début du Sommet. Nous pouvons concevoir et mettre en œuvre des solutions pour un monde meilleur pour toute l’humanité, pas seulement pour une minorité privilégiée dans quelques nations. Pour que nous réussissions, nous devons mettre fin à l’idée totalement inacceptable que les forts, en toute impunité, font ce qu’ils peuvent, et les faibles souffrent ignominieusement ce qu’ils doivent. »

« Un retour décisif au dialogue. »

Didacus Jules, directeur général de l’OECO

L’UE-CELAC a confié à la présidence intérimaire la mission de résoudre les différends régionaux tout en s’efforçant de renforcer les relations entre les deux parties. Le directeur général de l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO), Didacus Jules, a souligné : « Le sommet UE-CELAC, sous la présidence intérimaire du Premier ministre Gonsalves de Saint-Vincent-et-les Grenadines, a représenté un retour décisif au dialogue entre l’Union européenne, l’Amérique latine et les Caraïbes. Le leadership de Saint-Vincent-et-les Grenadines a contribué à donner un ton équilibré et respectueux aux questions litigieuses, mais a également démontré la maturité des petits États des Caraïbes dans la diplomatie continentale. Malgré le scepticisme de nombreux observateurs, le dialogue a suscité l’espoir de poursuivre des discussions franches et de développer une collaboration concrète entre l’UE et les membres de la CELAC. »

Après plusieurs séries d’intenses négociations de dernière minute, les deux parties ont finalement approuvé l’idée de tirer parti de la dynamique actuelle en relançant le dialogue politique régulier entre l’UE et la CELAC, « grâce à une action engagée et coordonnée, notamment les négociations commerciales en cours entre les régions ».

Une enveloppe de 45 milliards d’euros

L’un des points forts du sommet a été la mise en place d’une enveloppe de financement de 45 milliards d’euros, le Global Gateway Investment Agenda (GGIA). Cette enveloppe soutiendra une série de projets et d’initiatives identifiés par les États membres et mis en œuvre par le secteur privé, avec l’aide des autorités multilatérales et nationales. L’enveloppe du GGIA comprend une contribution de 9,4 milliards d’euros du gouvernement espagnol. Le GGIA interviendra dans des secteurs clés, notamment l’énergie, les transports, les infrastructures, le numérique, l’éducation et la recherche.

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