En Guadeloupe, c’est une étape de plus dans leur mouvement de protestation initié le 17 juillet contre le « pass » sanitaire et l’obligation vaccinale. Un collectif d’organisations syndicales appelle à la grève générale, ce jeudi 9 septembre.
La forme change, mais l’objectif reste le même : « dire non à l’obligation vaccinale et non au pass sanitaire ». Réunis ce mardi 7 septembre au siège de l’UGTG (Pointe-à-Pitre), les représentants de plusieurs syndicats (CGTG, UNSA, FSU, FO, UTS-UGTG, UTAS-UGTG, Solidaires Guadeloupe…) ont réaffirmé leur volonté de « faire abroger la loi du 5 août » validant l’application du pass sanitaire et l’obligation vaccinale.
« Avec cette loi qui autorise l’employeur à suspendre le contrat et le salaire d’un employé non-vacciné, le gouvernement s’attaque aux travailleurs, affirme Max Evariste, Secrétaire général de FO. Nous appelons les salariés à se mobiliser pour refuser ce diktat. Plus nous serons nombreux à réagir et plus nous pourrons faire abroger la loi du 5 août. »
Cayenne et Saint-Barth ont ouvert la voie
Mobilisés depuis le 17 juillet, les syndicats sont désormais confortés par la récente décision prise à l’aéroport de Cayenne (Guyane) de ne pas réclamer le pass sanitaire aux employés. Mais aussi, le choix de la Collectivité d’Outre-Mer de Saint-Barthélemy de respecter la volonté des sapeurs-pompiers non-vaccinés.
Les organisations syndicales dénoncent également une « mauvaise gestion de la crise sanitaire », la multiplication des clusters en milieu professionnel qui ont conduit au décès de salariés.
Des difficultés récurrentes
Pour Claudine Maraton, Secrétaire générale de l’UTS-UGTG, à ces dysfonctionnements, s’ajoutent des carences observées dans le secteur de la santé depuis plusieurs années : manque de matériel, effectifs insuffisants, dégradation des conditions de travail, absence de prévention en matière de santé, face à l’épidémie de Covid-19, mais aussi des comorbidités récurrentes sur le territoire (diabète, obésité…).
« Nous appelons à la grève dans tous les établissements de santé : le mépris vis-à-vis des soignants qui refusent de se faire vacciner est indigne, souligne Claudine Maraton.
Dans la gestion de la crise sanitaire, nous dénonçons le manque de moyens des établissements de santé, l’absence de prise en charge en amont des personnes atteintes du Covid. Les personnes positives ne bénéficient d’aucun traitement avant d’être en insuffisance respiratoire et il est souvent trop tard… ».
Cécilia Larney
