Initialement programmées à la fin du mois de septembre, les soldes ont été décalées du 7 octobre au 3 novembre, tant en Guadeloupe qu’en Martinique. A Saint-Martin et Saint-Barthélemy, du 9 octobre au 5 novembre.
Les restrictions (couvre-feu, limitation de déplacement…), une situation sanitaire sensible, la réouverture des commerces dits « non essentiels » le 22 septembre, moins d’une semaine avant la date « officielle » du début des soldes, le 25 septembre, expliquent ce report. En Guadeloupe et en Martinique, les soldes débuteront le 7 octobre pour s’achever le 3 novembre.
Selon Victor Vénutolo, président de l’Association des commerçants de Destreland (Baie-Mahault), cette mesure est satisfaisante, tant sur le plan économique que sanitaire.
« Si, du jour au lendemain, alors qu’on est en phase descente, mais au-dessus du seuil d’alerte, ce qui justifie le couvre-feu, et avec un faible taux de vaccination, on lance les soldes, invitant les clients à se mélanger, ce serait un très mauvais message. On ne peut pas d’un côté interdire les rassemblements de plus de 6 personnes, les pique-niques et inciter à se rassembler dans les centres commerciaux pour les soldes. Ce serait contradictoire sur le plan sanitaire. »
« Les clients nous soutiennent. »
Au sein de l’association de commerçants qu’il préside, le report des soldes est diversement apprécié. Certains commerçants, après plusieurs semaines de fermeture, auraient préféré enchaîner avec les soldes pour écouler leurs stocks et se garantir une trésorerie.
Victor Vénutolo défend un autre point de vue partagé par une petite majorité d’adhérents. « A chaque fois que nous avons été déconfinés après une longue période, la population nous a accordé son soutien. Certains, en consommant, d’autres par des encouragements : c’est très émouvant. Il vaut mieux faire du chiffre et décaler les soldes. Il faut laisser la chance au commerce. Nous avons été fortement concurrencés par les plateformes de vente en ligne. Pour vivre, il faut qu’on vende en gagnant un peu d’argent. Sinon, ça ne va pas tenir très longtemps. De nombreuses entreprises en très grandes difficultés ont besoin de trésorerie en urgence. Cette pandémie et sa gestion vont laisser de très grosses traces dans la vie économique de la Guadeloupe. »
