Les socialistes, solidaires de la grève dans l’Education nationale

Les socialistes de Guadeloupe, à l’instar de l’ensemble des fédérations socialistes, soutiennent le mouvement de grève annoncé le 13 janvier à l’initiative des principaux syndicats d’enseignants et d’un large front des acteurs de l’éducation.

Olivier Nicolas, Premier secrétaire fédéral du Parti socialiste.

Le mouvement de grève des personnels de l’Education nationale exprime la fatigue et l’exaspération de toute une profession face à la gestion de la crise sanitaire dans les écoles et à l’absence de réponses du gouvernement à ses revendications.

Depuis la rentrée de janvier et le protocole sanitaire imposé à la dernière minute par le ministre Blanquer, les élèves et leurs parents courent de test en test pendant que les ruptures répétées d’apprentissage pénalisent les élèves les plus fragiles, et que les personnels sont de plus en plus en souffrance face aux injonctions contradictoires de protocoles irréalistes.

Des protocoles sans garanties de protection

Depuis la rentrée de janvier, on compte trois nouveaux protocoles, depuis la rentrée de septembre cinq, et depuis le début de la crise près de cinquante sans toutefois garantir de bonnes conditions de protection et d’apprentissage pour les enseignants, les personnels et les élèves. Ce n’est pas un ajustement, c’est du pilotage à vue.

Nous demandons un protocole clair, discuté et adapté à la réalité des écoles et établissements, et communiqué aux acteurs concernés dans des délais raisonnables de mise en œuvre. Quand la situation est inédite et complexe, quand elle appelle des décisions exceptionnelles, il est contre-productif et même méprisant de continuer à vouloir décider de tout, toujours tout seul, depuis un bureau de la rue de Grenelle.

Ecoute et concertation

C’est dans ces moments que l’écoute et la concertation sont plus nécessaires que jamais. On ne peut pas demander aux enseignants et personnels d’être présents pour assurer le bon déroulement de l’année scolaire et rester sourd à leurs alertes.

Pourquoi nous demandons la prise en compte des propositions des représentants des enseignants et professeurs, des élus et des parents d’élèves. Quand tout le pays connaît une forte reprise épidémique, et que les enfants et les adolescents sont particulièrement touchés par les contaminations, il n’est pas possible de faire croire que l’école serait une enclave protégée. C’est pourquoi nous demandons le renforcement du protocole sanitaire en étudiant son passage au niveau 3 dans les collèges et lycées pour limiter les brassages.

Pour un protocole sanitaire efficace

Il nous faut garantir le meilleur fonctionnement possible de nos écoles, avec un protocole sanitaire qui prévoit la fermeture d’une classe en fonction d’un taux d’élèves positifs ou absents et que le remplacement des enseignants absents soit assuré.

De même, nous insistons pour que les enseignants bénéficient de masques FFP2 – qui assurent une meilleure protection face à un variant aussi contagieux qu’Omicron – et pour qu’une véritable politique publique de tests soit engagée dans les écoles. L’aération et la ventilation des classes et des locaux scolaires étant une donnée importante dans la lutte contre la propagation du virus, le Parti socialiste demande au ministre de communiquer un point précis sur la mise en œuvre de capteurs de CO2 et de purificateurs d’air dans les établissements.

Olivier Nicolas, Premier secrétaire fédéral, Secrétaire national aux Outre-mer

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