Les restaurateurs mitigés face à la présence des touristes en Guadeloupe

Sur la plage de Grande Anse à Deshaies, il n’est pas encore onze heures en ce jour de week-end que les restaurateurs installent déjà leurs salles afin de recevoir au mieux les clients. Des restaurateurs partagés entre soulagement et inquiétude. 

En cette période de crise sanitaire liée au coronavirus, la situation est toujours aussi délicate en Guadeloupe malgré l’absence de certaines restrictions. Et l’arrivée des touristes encouragée afin de redynamiser l’économie pendant les vacances de fin d’année ne fait pas l’unanimité sur l’Archipel comme dans l‘île sœur.

Dominique Elias dit qu’il était important de retravailler. Photos ES

Sur la plage de Grande Anse, classée cette année huitième plus belle plage de France, les restaurateurs sont d’une part soulagés de pouvoir compter sur un nombre de clients plus important avec l’arrivée des touristes. « Dès qu’on a su que les touristes allaient un peu revenir on a rouvert. Ça reste une petite saison mais c’était important de retravailler », indique Dominique Elias, gérante du Cacao café. 

La peur d’une autre vague

Sylvie Alcadelard craint une autre vague.

D’autre part, beaucoup sont aussi très inquiets du fait de la négligence de certains vacanciers face aux gestes barrières. « On est content mais en même temps non parce qu’ils ne respectent pas les règles. On est tout le temps obligé de leur répéter de mettre le masque et parfois ils sont mécontents », s’indigne Sylvie Alcadelard du restaurant les Hibiscus. Et de poursuivre : « Les gens ne veulent plus rien respecter, je pense qu’il y aura une autre vague c’est sûr… »

Un net relâchement de la part des touristes

Bruno Charlini craint les clients négligents qui ne mettent pas le masque.

La possibilité d’une autre vague, c’est un sujet dont discute souvent Bruno Charini avec sa famille et ses collègues. En tant que gérant de Chez Liline, il avoue parfois perdre des clients peu motivés à retourner chercher un masque pour pouvoir entrer dans son restaurant de plage. Ou encore faire face à d’autres clients qui oublient vite qu’il est obligatoire de se déplacer dans l’établissement avec son masque. Bruno Charini constate un relâchement clair comparé à avant : « Comparé aux grandes vacances, ils ne mettent pas le masque. On est content qu’il y ait plus de monde mais d’un autre côté on a peur. »

A Deshaies, les rondes de la police municipale et de la gendarmerie se font régulières afin de rappeler le respect des règles sanitaires aux personnes de passage. Mais malheureusement, une fois le dos tourné, les mauvaises habitudes semblent vite reprendre le dessus. 

Elodie Soupama

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