Les restaurateurs de Martinique encore impactés par les mesures sanitaires

Le préfet de Martinique, Stanislas Cazelles, l’a annoncé lors de son point hebdomadaire sur la pandémie de Covid-19, les salles de spectacles, de cinéma et les restaurants doivent fermer leurs portes. Un coup dur pour les restaurateurs.

Une nouvelle fois, les restaurateurs de Martinique sont visés par les mesures de restrictions en raison de l’augmentation des cas de Covid-19 sur le territoire. « Les restaurants seront fermés, le midi comme le soir. La vente à emporter sera cependant autorisée jusqu’à 19 heures », a annoncé Stanislas Cazelles, préfet de Martinique.

Une mesure qui n’étonne plus vraiment
Yadji Zami (à droite) avec une partie de l’équipe du Galanga Fish Bar.

Au vu de l’évolution de l’épidémie, Yadji Zami, gérant du Galanga Fish Bar, s’y attendait. « Je savais que c’était dans les petits papiers donc je m’y étais préparé mentalement. Mais, ça ne tombe pas forcément bien parce qu’on vient de retravailler notre offre sur place et de monter en gamme. J’ai recruté et investi il y a peu et ça casse un peu la dynamique. » Toutefois, le restaurateur ne se résigne pas : « On est déjà passé par là, on avait rebondi avec les formules A emporter et la livraison. Donc, encore une fois, nous allons faire preuve d’agilité. C’est devenu une qualité obligatoire donc on s’adapte ! », dit Yadji Zami. Ce dernier en fait carrément un challenge à relever afin de proposer des nouveautés à ses clients et « dépasser cette morosité ambiante pour apporter du plaisir aux gens. »

Une situation pesante

Mohamed est gérant du Cèdre. Ouvert depuis près de deux mois seulement pour la restauration sur place, ce restaurateur qui connaît un franc succès est un peu perdu suite à cette annonce. « Franchement, je ne sais pas quoi faire. J’ai 30 personnes qui m’ont appelé pour des demandes de livraison et à emporter », dit-il. Pris de cours, Mohamed se prépare à faire les livraisons lui-même. Un coup dur pour ce gérant qui vient tout juste d’embaucher une employée en CDI : « Je viens de la faire signer et je vais devoir la mettre au chômage », dit-il. En plus de cela, sans la restauration sur place, c’est près de « trois quarts » de son chiffre d’affaires que perd Mohamed. Face à cette situation, son message est clair : « Il faut qu’on arrête et qu’on ouvre ! »

Emilie Turiaf, de 1001 Brindilles, avait anticipé en vendant tables et chaises, dès novembre.

D’autres plus habitués et lassés de ces fermetures incessantes, ont fait un choix plus radical. « Cette nouvelle mesure, je la prends plutôt bien », affirme Emilie Turiaf, gérante de 1001 Brindilles. Depuis novembre, la restauratrice a vendu toutes ses chaises et tables pour ne faire que des plats à emporter. « Ça me faisait faire une gymnastique et perdre temps », dit-elle.  Ainsi, Emilie Turiaf n’a plus à subir les restrictions qui visent les restaurants depuis qu’elle a revu son offre.

La fermeture des restaurants a été fixée pour une durée de trois semaines, jusqu’au 19 avril. La réouverture dépendra de l’évolution de l’épidémie en Martinique.

Elodie Soupama

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