En Guadeloupe, ce samedi matin, la place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre, a été le point de rassemblement des parents d’élèves qui disent « non » au port du masque à l’école primaire. Le collectif Lyannaj pou timoun a d’ores et déjà donné rendez-vous, aux portes du rectorat, ce lundi 1er mars, dès 6 heures, et devant les écoles de Guadeloupe.
Réunis au sein du collectif Lyannaj pou timoun, associations de parents d’élèves, personnels de l’éducation, enseignants, artistes, mouvements citoyens (Moun Gwadloup, Sentinelles Guadeloupe, La Guadeloupe consciente en action…), mais aussi les motards de Guadeloupe ont apporté leur soutien à la mobilisation des parents d’élèves. Au cri de « Pa mannyé timoun an nou ! », les parents ont clairement manifesté leur désapprobation quant au port du masque dans les écoles primaires.
Dès 9 heures, ce samedi 27 février, les prises de parole d’élèves, mais aussi de parents, de représentants d’associations, de mouvements politiques… ont permis à chacun d’exprimer son point de vue sur le port du masque par les élèves, à partir de 6 ans. « Je suis maman de 3 enfants asthmatiques, témoigne une mère présente à la mobilisation de ce samedi. De septembre à décembre, ils ont porté le masque pour se rendre à l’école. Ils se plaignaient régulièrement de douleurs à la tête, au ventre… Le port du masque est néfaste. Personne ne m’obligera à faire porter un masque à mes enfants ! »
« De l’eau dans les écoles ! »
Une manifestation présentée comme le point de départ d’une série d’actions « pour faire annuler la directive sur le port du masque à l’école primaire. » Les différents représentants d’associations de parents d’élèves ont également rappelé les problèmes récurrents, notamment le manque d’eau dans les écoles, la présence de rats… C’est le cas au groupe scolaire Fernande Bonchamps de Pointe-à-Pitre.
« Différentes études mettent en avant les conséquences néfastes du masque sur la santé physique et mentale de l’enfant, rappelle Alexandra Zaïre, présidente de l’association du Groupe scolaire parents d’élèves Fernande Bonchamps, à Pointe-à-Pitre. Le masque est déjà difficile à porter pour un adulte. Les enfants, en plus, n’ont pas la notion du risque : ils sont dans des écoles où les conditions sanitaires sont dramatiques, sans eau, envahies par des rats, vecteurs de maladies comme la leptospirose. Porter le masque dans ces conditions est contre-productif ! Il faut déjà régler les problèmes d’insalubrité ! »
Au terme des prises de parole, le collectif Lyannaj pou timoun a décidé de se mobiliser aux portes du rectorat, lundi 1er mars, dès 6 heures, date d’application effective de la directive sur le port du masque pour les élèves à partir de 6 ans. Les parents d’élèves se disent décidés à aller jusqu’au blocage des établissements scolaires.
Cécilia Larney
Christelle Nanor : « Un crime contre nos enfants »
« Je suis maman d’un garçon de 10 ans, concerné par le port du masque, explique Christelle Nanor, parent d’élève et membre de La Guadeloupe consciente en action. Quand on se renseigne, on est forcément obligé de prendre conscience qu’il s’agit d’un véritable crime contre nos enfants et sur l’avenir de la population guadeloupéenne. Si nous avons réussi à protéger nos enfants depuis que le Covid est présent en Guadeloupe, cela signifie que tout ce que les parents ont mis en place a fonctionné. J’ai confiance en la population de la Guadeloupe qui sait faire preuve d’intelligence et prendre les bonnes décisions quand il s’agit de la santé de nos enfants. Aujourd’hui, c’est le point de départ d’une grande et belle manifestation qui durera le temps qu’il faut pour que nos voix se fassent entendre. »
