Co-produit, entre autres, par Pharrell Williams, Les Figures de l’ombre retrace le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn.
Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, l’histoire de Katherine Johnson, Dorothy Vaughn et Mary Jackson, longtemps restée méconnue, est enfin portée à l’écran.
Ces trois Afro-Américaines dont les travaux pour la NASA ont été décisifs en pleine conquête spatiale sont incarnées à l’écran par Taraji P. Henson, Octavia Spencer et Janelle Monáe. Un bel hommage signé Theodore Melfi qui braque enfin les projecteurs sur ces scientifiques.
Elles mangeaient et travaillaient dans des locaux séparés
Malgré les lois ségrégationnistes Jim Crow toujours en vigueur en Virginie, le laboratoire de Langley (Langley Memorial Research Lab), géré par la structure qui deviendra la NASA, a engagé une équipe entière de femmes afro-américaines capables de réaliser des calculs extrêmement complexes bien avant l’arrivée des superordinateurs. Un grand nombre d’entre elles étaient professeurs de mathématiques.
Bien que leur travail ait été indispensable, leur couleur de peau n’était pas oubliée ; ces dernières mangeaient et travaillaient dans des locaux séparés situés dans une aile isolée de l’agence, le West Computing. Elles étaient également moins payées que leurs collègues blanches.
« Ce film avait tout pour me plaire ! »
Pharrell Williams, artiste et co-producteur du film.
Auteur, compositeur et interprète, Pharrell Williams a supervisé la musique du film. Il figure aussi parmi les producteurs des Figures de l’ombre. « Cette histoire possédait tous les éléments pour me plaire car il y est question de science, de femmes hors du commun, de femmes afro-américaines, des années 60 et de l’espace. Il fallait absolument que j’y prenne part ! », explique-t-il.
L’écrivain Margot Lee Shetterly, également productrice exécutive du film, s’est penchée sur le sort des femmes employées de la NASA. Alors que son propre père travaillait au sein de l’agence spatiale, elle a été stupéfaite que ces femmes ne soient pas plus connues.
Le film s’inspire de son ouvrage, basé sur des entretiens, des recherches approfondies et des documents d’archives, qui racontent le quotidien extraordinaire de ces femmes partagées entre la révolution technologique à laquelle elles ont pris part et la ségrégation dont elles ont été victimes.
Dimanche 30 octobre, à 21 h 10 sur France 2