La liste a été publiée ce mardi dans le rapport 2022 du Département d’État sur la traite des personnes, qui fait chaque année le point sur la situation dans le monde.
Mardi, le gouvernement des États-Unis a maintenu Cuba sur sa « liste noire » de la traite des êtres humains, après avoir estimé que l’île ne respectait pas les normes fixées par la loi américaine contre ce phénomène, a rapporté l’agence de presse EFE.
La liste a été publiée ce mardi dans le rapport 2022 du Département d’État sur la traite des personnes, qui fait chaque année le point sur la situation dans le monde. Cuba avait été inclus pour la première fois dans ce rapport en juin 2019.
Cuba est sur la liste noire avec 19 autres pays, comme le Venezuela, le Nicaragua, la Chine, la Corée du Nord, la Syrie, l’Iran, la Russie et la Biélorussie.
Le rapport indique que « malgré un manque d’efforts significatifs », le gouvernement de l’île a pris certaines mesures pour lutter contre la traite des êtres humains, comme enquêter, poursuivre et condamner les trafiquants.
Cependant, au cours de la période étudiée, il y avait une « politique gouvernementale ou un modèle de prestations » des programmes d’exportation pour les travailleurs « avec de fortes indications » de travail forcé, comme les missions médicales cubaines dans d’autres pays.
À cet égard, les États-Unis assurent que La Havane « a continué à déployer des travailleurs cubains dans des pays étrangers en utilisant des tactiques trompeuses et coercitives » et sans aborder « les violations du travail et les crimes de trafic. »
Washington accuse La Havane de ne pas informer les participants à ces programmes des conditions de leurs contrats, qui variaient d’un pays à l’autre et allaient de la confiscation de leurs passeports, de leurs titres professionnels et de leurs salaires à la menace de professionnels de la santé et de leurs proches s’ils quittaient ces missions.
Les États-Unis notent que le gouvernement cubain n’a signalé aucun effort d’application de la loi pour lutter contre la traite des êtres humains.
Parmi les pays d’Amérique latine, le rapport le plus convaincant est celui du Venezuela, un pays qui « ne respecte absolument pas les normes minimales pour éliminer la traite et ne fait aucun effort pour le faire. »
Le Département d’État américain indique que le régime de Nicolás Maduro « n’a signalé aucun type d’aide aux victimes de ce phénomène, ni d’efforts pour poursuivre les trafiquants », et l’exécutif vénézuélien « a continué à apporter son soutien et à maintenir un environnement permissif pour les groupes armés non étatiques qui ont recruté et utilisé des enfants soldats pour des conflits armés et ont collaboré au trafic sexuel et au travail forcé tout en opérant en toute impunité. »
Malgré ces plaintes, indique le rapport, les représentants du gouvernement vénézuélien n’ont pas fait « d’efforts suffisants » pour arrêter le recrutement de groupes armés non étatiques.
Pour sa part, en ce qui concerne le Nicaragua, le rapport explique que l’exécutif du président Daniel Ortega a « minimisé » la gravité de ce phénomène, bien qu’il ait pris certaines mesures pour y faire face, comme la poursuite et la condamnation de quatre trafiquants de drogue et de personnes à des fins d’exploitation sexuelle.
De même, le Nicaragua n’a fait état d’aucune enquête, poursuite ou condamnation d’employés du gouvernement complices d’ « infractions de traite » d’êtres humains, malgré « une corruption endémique et une complicité officielle étendue », et n’a pas non plus coopéré avec des ONG qui protègent les victimes, ajoute le rapport.
Source : Cubanet