En prélude à la 26e Conférence internationale sur le climat qui débute ce lundi 1er novembre à Glasgow, l’Autorité de l’Organisation des Etats des Caraïbes Orientales s’est entretenue avec Frans Timmermans, vice-président exécutif de l’Union européenne qui a annoncé une aide financière supplémentaire aux pays vulnérables jusqu’en 2027.
Pour les représentants des Etats des Caraïbes Orientales, il s’agissait, à la veille de l’ouverture de la Cop 26, d’exprimer leurs vives préoccupations face à l’impact du changement climatique sur les pays de la Caraïbe, leurs difficultés à accéder aux financements européens, l’urgence à engager une action décisive.
La 9e réunion extraordinaire virtuelle de l’Autorité de l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) était présidée par le très honorable Dr Keith Mitchell, Premier ministre de la Grenade, jeudi 28 octobre.
« Nous souffrons énormément, a déclaré le très honorable Dr Keith Mitchell, Premier ministre de la Grenade. Avec l’augmentation du réchauffement, il y a un besoin croissant et urgent pour nous de nous adapter et de faire face aux pertes et aux dommages avec une attention accrue et des ressources financières considérablement accrues. »
L’Union européenne renforce son aide aux pays de la Caraïbe
Pour sa part, l’Union européenne, qui s’était déjà engagée à hauteur de 100 milliards de dollars d’aide au financement climatique, a proposé 4 milliards d’euros supplémentaires pour soutenir les pays à faible revenu et vulnérables au climat jusqu’en 2027.
Lors de son intervention, l’honorable Roosevelt Skerrit, premier ministre du Commonwealth de la Dominique, a souligné les nombreux défis bureaucratiques auxquels les pays des Caraïbes sont confrontés lorsqu’ils tentent d’accéder à un financement dédié à l’aide aux pays les plus touchés par les changements climatiques.
« Nous vivons à la merci du changement climatique. »
Roosevelt Skerrit, premier ministre de la Dominique.
Le dirigeant dominicain a appelé l’Union européenne à parler avec plus de force aux dirigeants mondiaux et au G7, au nom des États des Caraïbes, pour parvenir à une action décisive.
« Il s’agit de la survie de notre peuple et de la survie de nos pays, parce que nous vivons cela au quotidien, a insisté le premier ministre Skeritt. Il n’y a plus de saison des ouragans dans les îles des Caraïbes. Pendant 365 jours, nous vivons à la merci du changement climatique et des impacts du changement climatique. »
La Cop 26 qui a débuté ce lundi 1er novembre à Glasgow, en Ecosse, prévue pour durer jusqu’au 12 novembre, porte les espoirs des chefs d’Etats des Caraïbes orientales.