La ligne directrice du Parti Communiste Guadeloupéen reste inchangée en plus de six décennies de militantisme pour une autonomie politique de la Guadeloupe. Ce qui tend à évoluer, c’est la concertation prônée par ses membres, « avec tous ceux qui partagent leur vision ».
« Le pays est prêt à franchir le pas pour se prendre en main, assure Félix Flémin, secrétaire général du Parti Communiste Guadeloupéen. Il est temps de mettre de côté les postures individuelles au profit d’un projet politique pour la Guadeloupe. Le parti communiste est prêt à faire fi de l’étiquette politique pour trouver une alternative. La situation du pays est trop grave pour laisser place aux jeux politiciens. » Voilà qui est dit. Sans considérer les prochaines élections départementales et régionales des 13 et 20 juin comme un but ultime, les membres du Parti Communiste Guadeloupéen se mettent en ordre de marche.
Présenté, ce vendredi 5 mars, à la presse, leur Appel au peuple guadeloupéen établit une analyse de la situation de la Guadeloupe et la vision que souhaite partager très largement le Parti Communiste Guadeloupéen, loin du schéma actuel. Le Parti veut fédérer les Guadeloupéens autour de la construction d’un projet politique.
« Une phase de transition »
« Il faut faire le saut de la rupture avec le modèle dans lequel la Guadeloupe est en train de se désintégrer. Tous ceux qui estiment que le cadre actuel est un obstacle au développement de la Guadeloupe pourront faire partie de ce grand rassemblement, annonce Félix Flemin. Le PCG veut l’autonomie politique de la Guadeloupe. Nous abordons les prochaines élections comme une phase de transition devant permettre d’aboutir à l’émergence d’un projet de statut global pour la Guadeloupe. »
Dans les prochaines semaines, le Parti communiste guadeloupéen sillonnera les communes, armé de son Appel au peuple guadeloupéen, document qui sera également diffusé via les réseaux sociaux.
Parallèlement, le parti prendra l’attache des forces vives du territoire tant sur le plan économique, culturel, social… pour définir collégialement les contours d’un développement endogène que d’aucuns appellent de leurs vœux.
Cécilia Larney