Les Antillais de Londres à l’heure de la reprise

Antillais installés au Royaume-Uni, Jeanine, Rémy et Orlène témoignaient de leur quotidien en pleine pandémie, pour karibinfo.com, le 25 février. Qu’en est-il trois mois plus tard ? Nicolas Négoce les a retrouvés alors que la vie reprend son cours.

Pour les Britanniques, c’est un souffle de libération, après 4,5 millions de cas de coronavirus et 128 000 décès. Depuis le 17 mai, la vie a totalement repris son cours, hormis quelques restrictions pour les voyages internationaux. A Londres, les rames de métro sont bondées aux heures de pointe, les magasins ont rouvert, ainsi que les restaurants, musées, salles de sport et de cinéma. De plus en plus de Britanniques ont retrouvé leurs lieux de travail. Mais, ce n’est pas le cas de Jeanine Desroses, cadre martiniquaise à Londres, ni de Rémy Diacock, steward chez Norwegian Air.

Un emploi pour Orlène

De son côté, Orlène Bordelais, qui cherchait du travail en a trouvé. « Je suis habituée à m’adapter, à me battre, explique la jeune Guadeloupéenne. J’ai failli quitter Londres pour rentrer en Guadeloupe. J’ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes et j’ai gardé le moral. Ce qui était le plus difficile, c’est de se retrouver quasiment seule dans un pays étranger. C’est une vraie leçon de vie et je suis contente d’avoir pu traverser cette vague sans trop de dégâts. »

L’attente se poursuit pour Rémy

Rémy, quant à lui, n’a aucune indication sur la reprise des activités de la compagnie aérienne qui l’emploie. Mais, le Guadeloupéen ne s’est pas ennuyé depuis février. « Ce n’était pas trop la joie, raconte-t-il. Être enfermé dans une chambre, avec très peu de contact avec mes colocataires, et surtout mes amis, n’a pas été la chose la plus facile à vivre. Mais, j’en ai profité pour prendre part à plusieurs formations à distance. »

Si, comme Orlène, Rémy n’a pas contracté la maladie, il est néanmoins préoccupé par l’état de santé d’un membre de sa famille, en Guadeloupe. « Il a été placé dans un coma artificiel. Ce n’est pas rassurant, mais nous gardons la foi. »

Télétravail au pays pour Jeanine

Jeanine Desroses, qui luttait pour maintenir son mental au beau fixe dans un contexte difficile, avoue « avoir pété les plombs le 26 avril ». Sur un coup de tête, elle réserve ses billets pour la Martinique. « Depuis le 1er mai, je suis en télétravail. Je me réveille à 3 h 30 et je termine vers 13 heures, 13 h 30. C’est un véritable bonheur, un grand soulagement », confie-t-elle. Un rythme de travail soutenu, mais avec une organisation particulière puisque Jeanine travaille en total décalage avec ses proches. Elle ne regrette pas son choix. Cependant, elle n’adhère pas à la politique de restrictions mise en place par le gouvernement français pour freiner les contaminations. « Selon moi, les restrictions sont nécessaires dans certains pays, mais pas aux Antilles où le nombre de cas est très bas par rapport à la population locale. Les préfets ont confiné la Martinique et la Guadeloupe uniquement pour stimuler le taux de vaccination, mais cela n’a pas fonctionné. Nous sommes des petites îles et les restrictions ont contraint plusieurs PME à fermer leurs portes. C’est inadmissible. »

Nicolas Négoce

La vaccination divise toujours

Au Royaume-Uni, plus de 38 millions de personnes ont déjà reçu leur première dose de vaccin. Orlène (qui recevra sa deuxième dose ce mardi 25 mai) et Rémy sont favorables à la vaccination. Jeanine campe sur ses positions : « Mon avis est le même. On veut vacciner toute la population avec un vaccin expérimental. Je me pose beaucoup de questions et je ne veux pas me faire vacciner. »

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