L’Agence Régionale de Santé (Agence régionale de santé) de Guadeloupe lance cette semaine une campagne de sensibilisation sur l’endométriose. L’objectif : « Faire connaître au grand public cette maladie assez mal connue et mal perçue », annonce Valérie Denux, directrice de l’ARS Guadeloupe.
L’endométriose est une maladie chronique inflammatoire qui touche une femme sur dix. Cette maladie gynécologique demeure très complexe. On considère qu’il existe autant de formes d’endométrioses que de femmes qui en sont atteintes.
Grâce à une dynamique de sensibilisation impulsée par le ministère de la Santé en 2019, les ARS ont été chargées de mieux faire connaître l’endométriose. En Guadeloupe, un comité de pilotage a été mis en place en partenariat avec les associations locales. Ce comité opère en attendant la construction d’une filière dédiée. Dans un premier temps, une campagne de communication permet de sensibiliser le grand public.
« Il y a une banalisation de la douleur des règles. »
Marielle Farouil, sage-femme.
« Cette campagne est importante parce que l’endométriose n’est pas suffisamment connue, tant au niveau du public que des professionnels de santé, affirme Marielle Farouil, sage-femme et chef de projet de la filière parents-enfants pour l’ARS. Il y a une banalisation de la douleur des règles, sauf que toutes douleurs des règles méritent une attention. »
La campagne de sensibilisation à l’endométriose sera d’abord effective sur les réseaux sociaux. Un spot, des affiches et le témoignage d’Elodie Nestor, présidente de l’association Likid Chokola qui lutte contre l’endométriose, y seront diffusés.
Un moyen de déconstruire les préjugés autour de cette maladie, mais aussi d’encourager les femmes à consulter des professionnels. « L’objectif va être de faire en sorte que les femmes consultent plus rapidement, que les professionnels y pensent et que tout aille beaucoup plus vite », précise Valérie Denux, directrice de l’ARS Guadeloupe.
A travers cette campagne, les femmes sont aussi invitées à consulter un professionnel, notamment une sage-femme ou un gynécologue au moins une fois par an.
D’ici la journée mondiale de l’endométriose, qui aura lieu le 28 mars, de nouvelles réponses quant à la formation des professionnels et l’accompagnement des femmes dans cette maladie devraient être apportées par le comité de pilotage.
Elodie Soupama