OPINION Le temps mauvais

C’est le temps mauvais. Celui de la grisaille. Celui du confinement du pays. La Martinique aussi est confinée. Pour près de 5 semaines. Pas la Guadeloupe, pas la Guyane.

Pourtant, la Guadeloupe est aussi confinée à sa façon. Pourquoi ? Parce que l’archipel est en sursis. Le préfet Alexandre Rochatte, après le Premier ministre Jean Castex, l’a dit : « Si la situation ne s’améliore plus, si le Covid-19 repart, la Guadeloupe sera confinée à son tour.

Mais, nous sommes tous, Martiniquais, Guyanais, Guadeloupéens, confinés. Pourquoi ?

Parce que les relations entre l’Hexagone et nos îles sont soumises à restrictions. Les restrictions liées au trafic aérien. Déjà, La Poste a prévenu que les envois postaux seront limités, limités en nombre, limités en poids.

Si les lettres passent, les colis partiront par bateau. Trois à cinq semaines d’attente.

De même pour les liaisons maritimes, celles qui permettent d’approvisionner les îles en vivres et produits de consommation, si elles sont régulières, elles feront avec ce que les sociétés chargées d’approvisionner leurs correspondants antillais et guyanais pourront acheminer jusqu’au port. Avec les aléas du confinement qui va réduire la production, qui va réduire les transports, qui va réduire les capacités administratives pour les formalités diverses.

Nous sommes bien, départements d’Outre-mer, totalement soumis au confinement là-bas, à 7 000 kilomètres de chez nous.

Pour nous, c’est le temps mauvais… du confinement subi.

André-Jean VIDAL

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