Le syndicat des enseignants tire la sonnette d’alarme

En Guadeloupe et en Martinique, les membres des syndicats des Enseignants de l’UNSA de la Guadeloupe et de la Martinique se sont réunis ce mardi 26 janvier pour une conférence de presse en ligne. Le syndicat est revenu sur les difficultés connues dans les deux territoires, avant d’élaborer un plan d’action commun à la Guadeloupe et à la Martinique.

Depuis plusieurs années, les territoires de la Guadeloupe et de la Martinique font face à un problème majeur : la suppression de postes d’enseignants. Ces suppressions de postes seraient en rapport avec la baisse des élèves dans les collèges et lycées de la Guadeloupe et de la Martinique. Cependant, les membres du syndicat enseignant de l’UNSA estiment que la suppression de postes est disproportionnée par rapport à la baisse démographique avancée. 

« La suppression de postes que nous connaissons n’est pas adaptée. Cela entraîne des difficultés dans le corps enseignant. Du coup, les collègues se décarcassent pour assurer l’éducation des jeunes, mais la corde finira par céder », prévient Gustave Byram, secrétaire de la fédération UNSA éducation. 

« On ne devrait pas faire d’économie sur la santé et l’éducation des enfants. »

gustave byram, unsa education

Selon Gustave Byram, la politique gouvernementale méconnaît la situation de la Guadeloupe, ce qui entraîne de nombreux dysfonctionnements. Un sentiment partagé du côté de l’île sœur. Les membres du syndicat de la Guadeloupe et de la Martinique ont donc décidé de joindre leurs doléances dans un plan d’action commun. Parmi les revendications, plus de moyens pour les écoles, car la Guadeloupe, notamment, est une « académie archipel ». 

Gustave Byram.

Par ailleurs, une alerte a été lancée aux parlementaires afin que le Parlement initie une correction budgétaire. En Martinique, une pétition a été mise en place afin de demander un moratoire de cinq ans contre les suppressions de postes, et une rencontre a été organisée le 5 février avec une mission parlementaire en Guadeloupe.

« Nous avions rencontré une mission parlementaire l’année dernière. Son travail avait débouché sur des solutions temporaires. Le dialogue était arrivé jusqu’à la rencontre avec une mission ministérielle, mais le problème reste le même. Les discussions avancent bien jusqu’au moment de financer et là, ça traîne un peu des pieds. À mon avis, on ne devrait pas faire d’économies lorsqu’il s’agit de santé et d’éducation des enfants », ajoute Gustave Byram. 

Tirolien Tafari

Plus d’établissements en REP+

Autre doléance, augmenter le nombre d’établissements classés en « REP+ », réseau d’éducation prioritaire renforcé qui permettrait à de nombreux établissements de Guadeloupe et de Martinique de bénéficier d’aides pour un enseignement plus adéquat. Le Syndicat enseignant national a déposé une alerte sociale, en Guadeloupe, on espère pouvoir reprendre le dialogue avec les instances étatiques avant de lancer un mouvement de grève.

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