Mardi 11 mai, les personnels de la réanimation polyvalente adulte du CHUG seront en grève à l’appel de l’UTS-UGTG CHUG.
Ils sont entre 120 et 130 (selon les périodes), comprenant infirmier (e) s, aides soignant (e) s et agents des services hospitaliers qui, depuis le début de la pandémie de la Covid-19, en mars 2020, connaissent peu de répit.
Rovy Selbonne, porte-parole du syndicat : « Le service de réanimation du CHUG, comme tous les autres services, connaît des difficultés, qui se sont aggravées avec la loi Hôpital Santé Territoire. Il n’y a plus d’enveloppe budgétaire annuelle. L’Etat a instauré la tarification à l’activité. Donc, les services sont obligés de trouver des activités pour avoir de l’argent pour fonctionner. Or, la chirurgie rapporte plus que la médecine et la réanimation c’est de la médecine. En plus, en 2017, le CHUG a connu des difficultés, et puis, la même année, il y a eu l’incendie. Par-dessus tout ça, en 2020, il y a eu la crise sanitaire. Depuis mars 2020, avec les urgences adultes et le service des maladies infectieuses, nous sommes en première ligne. Nous avons accumulé des centaines d’heures supplémentaires, 200, voire 300 heures supplémentaires. »
Des lits obsolètes…
Et ces heures supplémentaires, les personnels souhaitent se les voir dédommager. Deux possibilités : prendre des repos, voire des congés, pour un total de 200 ou 300 heures, avec le risque d’avoir un service vidé de ses soignants alors que la pandémie poursuit ses effets, ou percevoir le montant des jours supplémentaires, de grosses sommes, sur la feuille de paie. Solution qui a été proposée à la direction qui ne tranche pas devant la somme à débourser pour un CHU qui a des difficultés financières récurrentes…
« On a qualifié les personnels hospitaliers de héros pendant les première et deuxième vagues… relève Rony Selbonne, mais là il n’y a pas de réponse à leurs questions sur ces heures supplémentaires. De plus, nous sommes passés de 20 à 30 lits en réanimation pour faire face à la pandémie et aux autres urgences, mais il y a beaucoup de lits obsolètes, du matériel ancien dans le service. Tout ceci fait que, dès mardi, nous entrons en grève. »
