Rodolphe Alexandre, président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Lenaïk Adam, député et Georges Patient, sénateur et vice-président du Sénat, viennent d’écrire mardi 4 mai 2021 à Emmanuel Macron, président de la République, pour faire part de leur émoi. Pour ne pas dire leur agacement.
Plusieurs centaines de ressortissants haïtiens, dont de nombreux enfants, sont arrivés en plusieurs vagues par avion au Suriname dont l’aéroport international est sensé être fermé. Ils ont traversé la frontière malgré les mesures restrictives d’entrée en Guyane liées à la crise sanitaire et se sont rendus à la sous-préfecture de Saint-Laurent du Maroni où une autorisation de circuler en Guyane leur a été remise. Ils demandent l’asile politique.
Les trois élus posent le problème de cette entrée à leurs yeux illégale et hors du bon sens alors que les Guyanais connaissent des restrictions de circulation. Ils mettent en avant l’entrée sur le territoire sans que des tests anti-Covid aient été faits de personnes en nombre imposant qui se sont disséminées partout en Guyane avec les risques sanitaires que cette attitude comporte pour les guyanais.
Ils rappellent que la plupart des demandeurs d’asile disparaissent dans la nature. Que ceux-ci viennent grossir le nombre des clandestins qui composent, selon eux, la moitié des habitants de la Guyane avec les risques de frictions que cela comporte puisque ces clandestins s’installent dans des bidonvilles aux abords des bourgs sur des terrains squattés.
Ils demandent que soit mis fin à cette politique du laisser faire qui crée une situation explosive à terme.
Ils en appellent au bon sens du président de la République et du gouvernement.
Le courrier des trois élus :