« Monsieur le président de la République, je sais pouvoir compter sur la collaboration du gouvernement dans la définition et la mise en place de réponses adaptées à nos spécificités locales. Ceci, afin d’endiguer une dégradation de l’offre de soins qui atteint des proportions insoutenables pénalisant lourdement les conditions de prise en charge thérapeutique de la population guadeloupéenne. »
Ary Chalus, président de la Région Guadeloupe, a écrit à Emmanuel Macron, président de la République, pour lui demander de temporiser dans la procédure de suspension avec privation de salaire des soignants non-vaccinés de Guadeloupe.
Il demande au chef de l’Etat, pour apaiser un climat social qui confine à la violence urbaine, de faire en sorte, avec son gouvernement que « toutes les parties représentatives (soient) réunies afin de trouver ensemble, de façon immédiate et prolongée, les voies du rétablissement de la sérénité et de l’apaisement sur notre territoire. »
Ses arguments sont ceux du bon sens : la crise sanitaire toujours en cours, les effectifs de soignants amoindris alors que la pandémie flambe sur le territoire, enfin des centaines de soignants au chômage et leurs familles impayées.
Le président Chalus se propose d’être médiateur pour lancer une négociation entre toutes les parties concernées par l’application de la loi du 5 juillet 2021 portant obligation vaccinale. « Faisant suite à l’adoption, le 29 décembre 2021, de l’amendement des élus guadeloupéens portant adaptation de l’entrée en vigueur du pass vaccinal en fonction des réalités des territoires, je crois important d’envisager l’initiative d’une médiation susceptible d’identifier les situations et les conditions permettant, avec l’application des gestes barrières, du port du masque et le recours aux tests, d’organiser une application graduée de la loi. »
Ary Chalus s’est entretenu ce vendredi, en fin de matinée, avec le président de la République.
André-Jean VIDAL