Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé pourrait faire droit à un amendement déposé par Justine Bénin, députée de la Guadeloupe, qui a demandé que le passe vaccinal ne s’applique pas tout de suite Outre-mer. Pas tout de suite, compte tenu d’une population peu vaccinée (aux alentours de 30% aux Antilles-Guyane), et d’une détestation de la population à l’idée d’être piquée… et pour calmer la grogne sociale.
Olivier Véran, auditionné par la Commission des lois de l’Assemblée nationale, s’est montré intéressé, mercredi 29 décembre, par le débat, faisant sien l’argumentaire de l’amendement. Que dit celui-ci ? « Face à une progression lente du taux de vaccination de la population, un renforcement des moyens de sensibilisation a été mis en place. Cependant, l’application immédiate du passe vaccinal, le 15 janvier, pour l’accès à certains établissements recevant du public notamment, pourrait conduire à d’importantes difficultés dont il faut pouvoir tenir compte. »
L’amendement de la députée propose donc de donner la possibilité au représentant de l’Etat dans les régions d’Outremer « d’adapter les conditions d émise en œuvre des règles fixées au niveau national lorsque les circonstances locales l’exigent. »
Le représentant de l’Etat consultera l’ARS et les élus afin de trouver une date d’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le passe vaccinal.
Ce qui va permettre de temporiser et de satisfaire les syndicats qui menacent, depuis une semaine, de passer à la vitesse supérieure, en Guadeloupe et Martinique notamment.
A moins que ce léger accommodement (recul ?) du gouvernement sur le passe vaccinal ne leur donne l’espoir d’obtenir plus. Le bras-de-fer pourrait ne faire que commencer…