Le 18 janvier 2021, le procureur de Basse-Terre, Jean-Pierre Sicot, s’était exprimé sur l’affaire Claude Jean-Pierre. Vendredi 21 mai, il a pris la parole une deuxième fois, pour donner la position du Parquet sur le dossier.
Claude Jean-Pierre est un Déhaisien qui est décédé le 2 décembre 2020 après un contrôle de gendarmerie effectué au bourg de Deshaies, le 22 novembre.
Contrôle autour duquel il y aurait, selon la famille et des organisations patriotiques et syndicales, des zones d’ombre. D’ailleurs, samedi 22 mai, à 8 heures, les organisations qui ont pris fait et cause pour la thèse des violences des gendarmes donnent rendez-vous devant la mairie de Pointe-à-Pitre pour des prises de paroles.
Jean-Pierre Sicot l’avait dit et il l’a répété hier : « Les vidéos de l’interpellation à partir des caméras de la mairie de Deshaies ne laissent planer aucun doute. Néanmoins, nous avons demandé des investigations supplémentaires pour que la famille, dont je comprend l’émotion à la mort d’un proche, ait tous les éléments de l’enquête. Nous ne cachons rien. »
Avant d’en venir aux faits tels que présentés par le Parquet à ce moment de l’instruction, Jean-Pierre Sicot a souligné que l’affaire est de nouveau mise en avant dans certains médias, avec une vidéo qui accompagne les commentaires et « qui ne montre qui partiellement ce qui s’est passé. »
Pour résumer cette intervention de dix minutes sans que les journalistes aient pu poser de questions :
- Claude Jean-Pierre roulait en direction de bourg de Deshaies et a été vu par les gendarmes mordant amplement sur le côté gauche de la route;
- Il a fallu un kilomètre pour qu’il s’arrête malgré les signaux émis par la voiture de gendarmerie qui le suivait;
- Il s’est arrêté sur un emplacement pour bus (derrière la mairie, devant l’église);
- Il présentait une alcoolémie importante, confirmée au moment de son arrivée à l’hôpital.
- Les caméras n’ont pas montré de violences particulières émanant des gendarmes.