Donner leur chance à 14 000 jeunes de trois communes, Basse-Terre, Baillif et Capesterre Belle-Eau, issus de quatorze quartiers défavorisés, de découvrir une entreprise, c’est le PAQTE, le Pacte Avec les Quartiers Pour Toutes les Entreprises.
Comme l’a rappelé le préfet Alexandre Rochatte, 75 départements ont engagé un PAQTE, 2 200 entreprises ont répondu à l’appel, 80 700 jeunes ont été mobilisés, 40 000 ont conclu un contrat d’alternance. Accompagné de Thierry Abelli, président de la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbes, André Atallah, maire de Basse-Terre, Max Nelson, secrétaire général du rectorat (Christine Gangloff-Ziegler, la rectrice, était empêchée, Richard Boone, directeur territorial Basse-Terre et Marie-Gaante de Pôle Emploi (il remplaçait Fabrice Marie-Rose, le directeur régional), le préfet a lancé à la Distillerie Bologne, à Basse-Terre (Entreprise du Patrimoine Vivant), le premier PAQTE de l’archipel, annonçant : « Il y en aura d’autres ! »
« Un dispositif de plus ? s’est écrié André Atallah. C’est ce que je me suis dit. Mais, en fit, ce dispositif me plaît. Donner à un jeune la chance de découvrir le monde de l’entreprise, j’y crois ! »
Tout comme Thierry Abelli : « C’est un bon dispositif, une lueur d’espoir pour les jeunes dans un territoire qui souffre. Je souhaite que d’autres entreprises se joignent à ce dispositif. »
Richard Boone a rappelé l’importance du dispositif pour lequel Pôle Emploi est un partenaire attentif. « C’est un beau projet ! »
Max Nelson : « Il n’y a pas de dispositif de trop quand il s’agit de travailler à insérer les jeunes. Il faut y aller vraiment, aller plus loin, être sincère dans l’action qui se met en place. »
Il a rappelé les trois fondamentaux du PAQTE : sensibiliser, faire découvrir, recruter.
Alexandre Rochatte, avec l’enthousiasme qui le caractérise quand il met en place un projet en faveur des jeunes ou des défavorisés : « Quelle est l’ambition du PAQTE ? L’ambition du PAQTE, partagée par l’Etat, les collectivités, les entreprises, Pôle Emploi, l’éducation nationale, c’est d’agir en faveur de l’inclusion des jeunes dans la politique de la ville. »
Il a souligné qu’il y a, dans l’archipel, des secteurs ou des entreprises qui recrutent : l’industrie, Orange, l’économie sociale et solidaire, etc.
« Il y a des entreprises qui souhaitent embaucher ! »
Le préfet Alexandre Rochatte a lancé le PAQTE :
Cinq entreprises ont témoigné
Didier Delpech a créé un groupe constitué d’entreprises de formation, en Guadeloupe, Martinique, Iles du Nord, autour de l’entreprise-mère, Fore. 80 salariés et 600 jeunes en alternance en ce moment. Il travaille avec des associations, parce que c’est sa philosophie. Il souhaite privilégier dans ses futurs recrutement des jeunes de ces quartiers.
Jean-Daniel Petit préside AIR Service, association d’aide à domicile, constituée à Vieux-Habitants mais qui travaille au service à la personne sur tout le sud de la Basse-Terre. Il entend, avec ces jeunes, préparer la relève dans une société guadeloupéenne vieillissante.
M. Sandoz est secrétaire général de la Chambre régionale de ‘économie sociale et solidaire (CRESS). L’économie sociale et solidaire est un secteur important de l’économie locale avec 16% de l’emploi privé de l’archipel. Il a affirmé l’intérêt qu’il y a pour des jeunes d’entrer dans le circuit économique social et solidaire plein d’avenir.
Christophe Avognon, directeur d’EDF Guadeloupe, a souligné que « cet engagement s’inscrit dans les valeurs de service public d’EDF ». EDF qui reçoit chaque année une cinquantaine de stagiaires, des alternants, et qui embauche en Guadeloupe chaque fois que c’est possible.
Enfin, David Hourdry, directeur général de Rhums Bologne, a dit que la distillerie et les différents services de la société reçoivent des stagiaires chaque année.
André-Jean VIDAL
Joëlle Siarras, vice-présidente de la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe, a mis en place le PAQTE pour la collectivité :